Le 15 octobre 2016, restera dans les annales de l’Histoire de l’Union africaine, comme la date à laquelle, les Etats de l’UA ont signé la Charte de Lomé sur la sécurité et la sûreté maritimes.
Un sommet qui a tenu ses promesses et qui a enregistré la présence de plus de 40 pays africains. La Charte de Lomé sur la sûreté et la sécurité maritime, signée et adoptée par 30 Etats, est qualifiée de »contraignante ».
De nombreux pays le long de la côte maritime sont confrontés à une recrudescence des trafics et de la piraterie maritime. Un geste « historique pour le continent », confronté à une recrudescence des trafics et de la piraterie maritime, a déclaré président congolais Denis Sassou Nguesso, en conclusion de ce premier sommet de l’UA sur la sécurité des mers.
Le Président Uhuru Kenyatta, voit dans cette signature de la Charte de Lomé, une promesse visant à coordonner les actions entre les pays du continent pour lutter contre la piraterie et les trafics de drogue, d’armes et d’êtres humains sur les côtes africaines.
M Uhuru Kenyatta estime que, la charte de Lomé va également participer à la stratégie africaine intégrée pour les mers et pour les océans à l’horizon 2050 (adoptée en 2012), et baliser de nouvelles initiatives et de nouvelles actions ». Il ajoute également que, « pour un total de 13 millions de km2 de zones économiques maritimes et 17% des ressources mondiales en eau douce, l’Afrique doit voir cette richesse comme une opportunité de développement durable ».
« (…). J’ose espérer qu’à l’issue de ce sommet important, la paix va véritablement s’installer sur le continent pour le bonheur des peuples africains qui aspirent au développement et à l’émergence », a fait savoir Mathieu Simplice Sarandji, Premier ministre centrafricain.
Côte français, le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian présent dans la capitale togolaise, dans le cadre de ce sommet, a laissé entendre que, « l’enjeu de la sécurité du continent est mis en avant comme une priorité et les engagements politiques, juridiques qui accompagnent la charte de Lomé sont essentiels sur la longue durée ».
La Charte de Lomé signée, veut dire d’abord que, les signataires s’engagent à échanger leurs informations, leurs expériences et à lutter ensemble contre la piraterie, les trafics ou encore la pêche illicite. Ils promettent également de délimiter leurs frontières maritimes, ce qui n’est pas toujours le cas aujourd’hui. A ce sujet, un différend oppose la Côte d’Ivoire au Ghana depuis plusieurs années, par exemple.
Par cette charte, l’Union africaine décide de la création d’un fonds de sûreté et de sécurité maritime, mais sans dire comment celui-ci sera alimenté.
Les Etats décident également d’améliorer leur capacité d’intervention en mer et d’investir dans la marine. « Chacun chez soi. De même, aucun éventuel droit de poursuite n’est mentionné par le texte, dans les eaux territoriales d’un autre pays, « trop direct et trop sensible », explique un ministre à nos confrères de Rfi.
Autre disposition : la création d’un comité composé de 15 ministres désignés pour trois ans. Ils seront chargés de veiller à la mise en œuvre de la charte. La tâche ne sera pas facile, car d’une part, le texte reste assez flou sur plusieurs points et, d’autre part, les Etats pourront déposer des amendements au texte dans les mois à venir.
Yao Junior L