Le célèbre chanteur malien Sidiki Diabaté a été libéré sous caution, après avoir déboursé près de 23 000 euros.
L’on se souvient que Sidiki Diabaté était en détention provisoire depuis le 21 septembre à Bamako pour des faits présumés de coups et séquestration sur son ex-compagne. C’est Aly Traoré le manager du chanteur malien qui a annoncé la libération du grand chanteur malien.
« Toutes les démarches ont été faites, nous avons eu la liberté provisoire pour Sidiki Diabaté », a déclaré Aly Traoré, dit « Castro », en précisant qu’elle avait été obtenue contre le versement d’une caution.
Le manager disait attendre qu’il y ait « moins de monde aux alentours de la maison d’arrêt de Bamako pour le faire rentrer à la maison sans bruit ».
« Après trois mois de détention préventive, nos avocats nous ont informés que Sidiki Diabaté a payé une caution de 15 millions de francs CFA (près de 23 000 euros) pour avoir la liberté provisoire », a déclaré Balla Mariko, membre de l’Alliance contre les violences basées sur le genre.
« Notre lutte contre les violences basées sur le genre continue, nous faisions confiance à la justice, nous ne sommes pas opposés à cette demande de liberté provisoire », a-t-il ajouté.
Il faut noter que l’affaire Diabaté divise l’opinion au Mali. Alors que les associations féministes saluent une libération de la parole d’une part, les partisans de l’artiste dénoncent un règlement de comptes d’autre part.
« A tout moment la personne détenue préventivement peut demander sa mise en liberté provisoire. C’est dans ces conditions que Sidiki Diabaté a demandé sa mise en liberté provisoire », déclare son avocat Me Cheick Omar Konaré à la BBC.
« Le premier juge d’instruction a refusé la liberté, nous avons fait appel et la Chambre d’accusation de la Cour d’appel a décidé d’accorder la mise en liberté sous caution de 15 millions de Fcfa », a expliqué le défenseur de l’artiste.
Quelques centaines de personnes, essentiellement des femmes, avaient défilé vers fin septembre pour reclamer une législation spécifique et la fin de « l’impunité » pour les auteurs de violences envers les femmes.
Universal Music Africa, filiale du groupe Vivendi, qui produit Sidki Diabaté, avait annoncé dans un communiqué le 23 septembre suspendre sa collaboration avec lui, « dans l’attente du jugement rendu par la justice malienne et compte tenu de la gravité des faits reprochés ».
Sidiki Diabaté avait été retiré des sélections des éditions 2020 des Afrimma Awards (Etats-Unis) et du Prix des musiques urbaines et du Coupé-Décalé (Primud), en Côte d’Ivoire.
Le chanteur a été arrêté par la police malienne le 21 septembre et placé en garde à vue suite aux accusations de sa compagne Mariam Sow, surnommée Mamacita, une influenceuse d’origine guinéenne très présente sur le réseau social Tik Tok.
Crédit photo: Africa Check