L’opposant sénégalais, Ousmane Sonko, véritable bête noire du président Macky Sall n’en a pas fini avec ses déboires judiciaires. Le principal challenger du président sortant qui tente de briguer un troisième mandat a été condamné par la justice de son pays dans une énième affaire.
Ousmane Sonko et la justice sénégalaise, c’est une affaire de je t’aime moi non plus. L’opposant sénégalais est chaque jour convoqué pour répondre d’affaires le concernant. La dernière convocation qui a failli mal se passer pour lui a connu un dénouement aujourd’hui. On apprend que Sonko a eu une condamnation dans une affaire de diffamation. L’opposant a été condamné à deux ans de prison assorti d’un sursis.
Ousmane Sonko évite donc pour le moment la case prison, mais cette condamnation pourrait compter dans le dépôt des candidature en 2024. C’est peut-être tout l’enjeu de ses ennuis avec la justice sénégalaise. Ses partisans soupçonnait la justice d’être le bras armé du président Macky Sall contre lui. Ousmane Sonko a été assigné en justice par le ministre du Tourisme qui l’accuse de diffamation.
Dans cette procédure, les avocats de Sonko crient au déni de justice là où ceux du ministre Mbaye Niang parlent de « victoire » et de « décision mesurée ». L’avocat français du ministre, Me Pierre Olivier Sur estime qu’il s’agit d’un verdict d’apaisement, car Ousmane Sonko « ne perd pas ses droits civils et politiques ». Cette condamnation ne l’empêche donc pas d’être candidat à la présidentielle, rassure-t-il.
Mais les avocats de Sonko ne l’entendent pas de cette oreille et dénoncent une violation des droits de la Défense. Ils ont protesté en quittant la salle d’audience, décriant la suspension d’un des leurs par l’ordre des avocats et le refoulement, la nuit dernière, de l’avocat français Me Juan Branco à l’aéroport de Dakar. Ce dernier avait posté sur Twitter qu’il faisait l’objet d’une arrestation à son arrivée à Dakar.