Le système éducatif du Sénégal est dans une mauvaise passe. Pour cause, l’Inter-cadre des enseignants, composée de l’Useq, de l’Idee et du Grand cadre, force la main au gouvernement à respecter ses engagements.
Ainsi, ils ont fait face à la presse pour leur faire part de leur 7e plan d’action. Par ailleurs, ils prévoient d’aller en grève totale pendant 3 jours, à partir de mardi. En outre, ils vont vers le boycott « des compositions et de toutes les évaluations » mais aussi des « cellules d’animations pédagogiques ». L’Inter-cadre ne s’arrête pas là. Il va également faire une « rétention des notes », selon un communiqué qu’il a partagé avec la presse.
Ce qu’il veut, depuis le début de la crise scolaire, c’est une « augmentation substantielle de toutes les indemnités, notamment celles du logement d’enseignement et le respect de tous les accords signés.
Au vu des événements qui se sont déroulés jeudi dernier dans le sud du pays, avec leur marche réprimée par la police, les enseignants affichent une grande détermination.
Une situation qui amène la surdouée Rahma Ndao au bord des larmes
Face à la crise scolaire, Rahma Ndao, américaine d’origine sénégalaise, manifeste sa stupeur. A 14 ans déjà, elle fait partie des enfants au QI très élevé, ce qui lui aura valu un recrutement au niveau de la Mensa.
Au Sénégal pour la première fois, elle se désole du niveau de vie du Sénégal. « Je remarque qu’il y a beaucoup de retard par rapport à d’autres pays. Je réalise qu’on aurait dû dépasser le stade dans lequel j’ai trouvé le pays par exemple le niveau de l’éducation. »
En effet, Rahma Ndao a visité l’école Hann Mary Javoueh, dont le laboratoire n’est même pas équipé, malgré les excellents résultats qu’ils ont à l’examen.
La jeune surdouée invite alors l’Etat à mettre les enseignants et les élèves dans de meilleures conditions.
« Le quantum horaire ne sera pas atteint »
Interrogé par Afrikmag, Elhadj Oumar Mbodj, professeur de Marketing, a fait une lecture de la situation de l’éducation au Sénégal. « A quelques mois des examens, on court tout droit vers une année blanche. Même si le gouvernement va tout faire pour sauver l’année, on aura perdu dans le fonds parce que le quantum horaire ne sera pas atteint. Par ailleurs, il faut savoir que nous sommes à quelques mois de l’élection présidentielle, ce qui fait que les enseignants vont se radicaliser. Cette semaine sera déterminante ».
Il invite ainsi enseignants et gouvernement à un dialogue sincère.
Crédit Photo: Kewoulo
