Les Nations unies exigent la libération immédiate de Karim Wade et son indemnisation. Ce mot d’ordre a été pris à la fin de la réunion du meeting sur la détention arbitraire des Nations Unies qui intéressé au dossier de Karim Wade le 07 mai dernier.
A la fin de cette rencontre, les Nations Unies pensent que la privation de liberté de ce dernier est
« arbitraire en ce qu’elle est contraire aux articles 9 et 10 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme (Dudh) ainsi qu’aux articles 9 et 14 du Pacte international relatif aux droits civils et politique (Pidcp) et relève ainsi des catégories I et II.
Dans la catégorie I, les textes imposables aux Etats parties depuis 1978 stipulent que le Groupe de travail prévoit que la privation de liberté est arbitraire « lorsqu’il est manifestement impossible d’invoquer une base légale quelconque qui la justifie ».
Dans son analyse, le Groupe de travail des Nation Unies a également estimé que Karim Wade n’a pas eu droit à un procès équitable.
Alors que l’ancien ministre d’Etat doit être fixé sur son sort dans les neufs mois (1 mois de mise en demeure, 6 mois d’instruction et deux mois de jugement) selon les textes, il a eu droit à 18 mois de procédures, soit le double de ce que prévoit la loi.
« La différence de traitement entre Karim Wade et les autres prévenus qui ont bénéficié de la liberté provisoire n’est pas justifiée et vient aggraver la violation du droit à un procès équitable », indique l’institution onusienne pour justifier sa position.
Concernant la catégorie III qui concerne l’inobservation totale ou partielle des normes internationales relatives au droit à un procès équitable « est d’une gravité telle qu’elle confère à la privation de liberté un caractère arbitraire ». Ainsi le Groupe de travail des Nations Unies a demandé au Sénégal « de prendre les mesures nécessaires pour remédier au préjudice subi, en prévoyant une réparation intégrale, conformément à l’article 9 (5) du Pidcp ».
Le Groupe de travail des Nations Unies a exigé du Sénégal la libération dans les brefs délais de Karim Wade et de procéder à son indemnisation.
Le Groupe de travail des Nations Unis précise dans sa décision que les autorités sénégalaises sont tenues de la respecter au risque d’en subir les conséquences.
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