Les Aéroports du Sénégal (Ads) souffrent en silence. Pour cause, le manque de ressources financières empêche leur bon fonctionnement et cela se ressent jusqu’au plus haut niveau.
Selon les travailleurs de la société, les aéroports du Sénégal n’ont reçu que le dixième du budget qui leur est alloué, soit 200 millions de Francs CFA sur les deux milliards qui leur revient. C’est ainsi que les travailleurs des Ads, par la voix de leur coordonnateur général Djiby Sakho, ont pris le taureau par les cornes.
« Le budget qu’on nous a alloué cette année ne couvre pas le fonctionnement au niveau des aéroports. Mêmes les pistes qui sont dégradées, nous ne sommes pas en mesure de les réparer. Les appareils de sûreté s’ils tombent en panne, nous ne pouvons ni les réparer ni en acheter d’autres. »
Pis, il fait savoir que même en cas de crash, les pompiers n’auront pas le matériel nécessaire pour intervenir
« Les pompiers d’aérodromes, aujourd’hui, s’il y a pépin, je ne veux pas prononcer le mot crash, au niveau d’un aéroport, leur intervention est réduite parce que les émulseurs dont ils devraient disposer étant tellement chers nous ne pouvons les acquérir parce que le budget ne le permet pas. Je ne parlerai pas de la régression sociale au niveau des travailleurs qui continue depuis le basculement du 7 décembre 2017 (Aibd). »
Djiby Sakho lance ainsi une alerte au président Sall, pour que « demain si des problèmes se posent au niveau des aéroports du Sénégal, nous travailleurs dégageons tout de suite nos responsabilités parce que les moyens qui doivent suivre pour une entreprise aussi sensible que celle des aéroports du Sénégal, ces moyens-là n’existent pas et ces aéroports continuent à recevoir des vols internationaux ».