Dans une interview diffusée mercredi dernier, Adji Sarr, la femme qui a porté plainte pour viol contre le chef de l’opposition sénégalaise, Ousmane Sonkoa a déclaré que Sonko l’avait forcée à coucher avec elle à plusieurs reprises et avait menacé de représailles si elle refusait. Elle a également fait une révélation inattendue, accusant l’opposant de l’avoir engrossée.
«Si Ousmane Sonko n’a jamais couché avec moi, qu’il jure sur le Coran», a déclaré la jeune femme, dans l’interview portée par plusieurs chaînes de télévision privées de l’Etat ouest-africain.
Sarr est allée jusqu’à faire cette révélation inattendue en ajoutant qu’elle était tombée enceinte de Sonko.
Adji Sarr a affirmé que Sonko avait l’habitude de se confier à elle sur sa vie conjugale. Elle se souvenait que Sonko lui avait révélé une querelle qu’il avait eue avec l’une de ses épouses.
Elle a expliqué que Sonko était amoureux d’elle. Et d’ajouter que Sonko lui avait dit que ses femmes ne lui donnaient pas le bon amour qu’il reçoit d’elle.
Mme Sarr a dit qu’elle avait des messages audio pour confirmer sa relation passée avec Sonko. Elle aurait également un témoin.
Mme Sarr a déclaré à Leral TV que lorsque l’incident de viol présumé s’est produit, elle s’est rendue dans l’un des hôpitaux de Dakar, où elle a été soignée par un médecin. Elle a par la suite signalé l’incident de viol à la Gerdamerie sénégalaise.
Sonko, un ancien fonctionnaire des impôts, est arrivé troisième lors de la dernière élection présidentielle sénégalaise. Il a accusé le président Macky Sall d’avoir conspiré avec Adji Sarr pour l’accuser à tort de viol.
Cependant Sarr a nié avoir connu ou rencontré le président Sall. Elle a également nié avoir discuté de son affaire de viol avec le président sénégalais.
Habituellement considéré comme un havre de stabilité dans une région instable, le Sénégal a été secoué par les pires troubles qu’il ait connus depuis des années après l’arrestation de Sonko le 3 mars.
La police a arrêté le chef de l’opposition – un musulman fervent populaire auprès des jeunes sénégalais – pour trouble à l’ordre public après que des échauffourées avec ses partisans aient éclaté alors qu’il se rendait au tribunal.
Il devait comparaître devant un juge au sujet de l’accusation de viol de Sarr, qu’elle avait déposée en février.
Au moins cinq personnes sont mortes dans les affrontements entre les partisans de l’opposition et les forces de sécurité qui ont suivi l’arrestation de Sonko.