Les pêcheurs arrêtés en Mauritanie sont de retour à Saint-Louis. Ils ont passé une semaine en détention et un des leurs a été abattu par les garde-côtes mauritaniens. Après leur libération, ils racontent le film de leur arrestation, et ce qu’ils ont vécu en prison.
Les 8 pêcheurs sont rentrés chez eux. Ils gardent en mémoire le film de leur arrestation le 28 janvier dernier. Ousseynou Seck, est l’un des pêcheurs. Il révèle à la rédaction d’afrikmag que les garde-côtes mauritaniens les ont attachés comme des esclaves. Pis, ils ne leur donnaient pas à manger, encore moins à boire.
« Il y a un Sénégalais du nom de Babacar Dièye, habitant Ndiago, qui nous aidait en nous apportant à manger ».
« Je n’arrive plus à dormir la nuit »
Le capitaine de l’équipe rend grâce à Dieu de pouvoir enfin rentrer chez lui. Interrogé sur les faits pour lesquels ils sont accusés par notre reporter, il nie alors tout en bloc et défend la version du ministre de l’intérieur.
« Nous avons entendu dire que nous étions en territoire mauritanien, c’est archi-faux. Nous étions à hauteur de Goxu Bathie quand nous avons entendu un bruit assourdissant. »
En outre, les garde-côtes mauritaniens ont commencé à les poursuivre avant de tirer en l’air pour les forcer à s’arrêter. « Une balle a très tôt atteint Fallou Sall au cou. Nous étions très affolés », explique-t-il.
Ainsi, dans son récit, le responsable de la pirogue soutient qu’ils ont été arrêtés comme des malfrats et attachés à l’aide de cordes.
Cette histoire a été plus dure pour le plus jeune du groupe, Walouna Seck, qui a à peine 14 ans. « Je n’arrive plus à dormir la nuit. » Traumatisé, il revoit la scène de la mort de Fallou à chaque instant. Le jeune garçon a été sauvé par son jeune âge, car les garde-côtes l’ont épargné. Il confie à Afrikmag:
« Je n’ai pas été brutalisé, c’est plutôt les responsables de la pirogue qui ont été maltraités par des coups et des humiliations de toutes sortes. Ils ont été déshabillés et ont leur versait de l’eau froide.
Crédit Photo: Ndarinfo