Sénégal: A la découverte de l’artiste Ibrahima Thiam, la magie au bout du crayon!
Artiste dessinateur autodidacte, illusionniste dévoué, Ibrahima Thiam sait donner de la vie à ses dessins. Entre nuances de couleurs et précision des traits, ce natif de Dakar s’essaie dans l’art depuis ses 4 ans. Alors qu’il regardait passer à la télé des dessins animés, il a vite su à quoi il était prédestiné.
A cette époque, Ibrahima ne savait même pas encore comment bien tenir le crayon, mais il y croyait. C’est ainsi qu’il a commencé à faire des dessins de son environnement proche pour raconter des histoires, ses histoires. A Afrikmag, il a bien voulu dépeindre le tableau de sa vie.
“Les crayons représentent les valeurs. Peu d’artiste peuvent l’utiliser sans ambigüité mais j’ai la chance d’en faire ma spécialité. Que sa soit avec de la peinture, un crayon ou même un autre outils, c’est le contenu qui compte.” dixit Ibrahima Thiam.
Plongé dans le monde de l’art, Ibrahima a voulu devenir architecte pour conserver son crayon. Mais c’était sans compter sur la force du destin, qui l’aura amené à faire des études en Anglais faute de moyens financiers.
A présent, Ibrahima a 28 ans. Calme et très timide, il s’exprime, la plupart du temps à travers ses oeuvres à travers lesquels il fait passer des messages.
”J’essaie de faire voir aux gens une meilleur vision de la société”, laisse-t-il, d’une voix paisible.
Son oeuvre la plus célèbre demeure le selfie des présidents. Afrikmag a fait un tour sur sa page Facebook et là bas, on voit le dessin aimé et partagé plusieurs fois.
“A l’occasion du 56e anniversaire du Sénégal, j’ai pensé que la chose la plus importante pour développer ce pays au delà du travail c’est l’UNION dans la paix, dans l’Amour, dans le respect de l’autre parce que Quelque soit notre différence, nous avons une chose en commun: Le Sénégal.”
Ce coup de maître fait en 2016 lui aura valu plusieurs interview dans la presse mais aussi des appels de plusieurs galeries pour en acquérir les droits. Ce que l’artiste aura refusé car voulant l’offrir au président de la République. Jusqu’à présent, il n’a pas été reçu au palais pour remettre ce présent d’une valeur inestimable pour lui. Même si pour Ibrahima l’art c’est toute sa vie, il avoue cependant qu’elle ne fait pas vivre son homme.
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“Je recommande aux jeunes comme moi de trouver un emploi et de faire de l’art une passion et non un métier à part entière”.
Pour s’en sortir, Ibrahima fait des portraits pour des particuliers au compte goutte, ainsi que des conceptions numériques comme les affiches et les logos. A l’occasion de la biennale de Dakar, Ibrahima va faire un vernissage pour la clôture. Une façon pour lui de faire découvrir ses oeuvres.
Fifi Sambou