Le bilan des accidents routiers est lourd. En l’espace de 3 ans, 2130 personnes ont péri sur les routes. Ce qui fait une moyenne de 532 morts par année. Les chiffres ont été dévoilés hier par le directeur exécutif de la nouvelle prévention routière.
Le Dr Mohtar Faye pointe du doigt l’ignorance du code de la route. Ces propos ont été tenus à l’occasion d’un atelier sur la sécurité routière. A l’en croire, mieux vaut prévenir que guérir. Il appelle ainsi à plus de contrôle et plus de vigilance de la part des forces de défense et de sécurité. « Aux forces de l’ordre de s’engager dans le combat de la sécurité routière parce qu’ils sont habilités à faire des contrôles, à arrêter les véhicules, et à sanctionner aussi ».
Allier Formation, sensibilisation et répression
A l’occasion d’un atelier, il est ressorti que le pays est un très mauvais élève par rapport aux autres pays. En effet, sur une population de plus de 14 millions d’habitants, le Sénégal dispose de 600.000 véhicules. «Tous les pays du monde qui ont obtenu des résultats palpables, des résultats agréables, c’est parce qu’ils ont allié formation, sensibilisation et répression».
Pour en venir à bout de ce problème, il suggère la formation pour changer les comportements. Ainsi, il accuse l’ignorance des règles de circulation, l’absence d’aptitude à la conduite, le tout émaillé par une indiscipline notoire.
Dans une situation pareille, Dr Faye pense que la sanction n’est pas à écarter. En effet, il faudrait étudier toutes les brèches pour tenter de la solutionner. «Il ne faut pas que les gens voient la sanction comme étant quelque chose qui vise à punir les gens à tout bout de champ. La sanction peut être punitive, mais il faut que les gens sachent qu’elle peut être utilisée à des fins curatives, à des fins éducatives, mais aussi à des fins préventives ».