Un nigérien invente un séchoir à charbon minéral qui transforme et conserve la tomate
Yacouba Alfari Bonkano a gagné le prix du meilleur jeune inventeur du Niger pour son invention en fin 2013. C’est un séchoir qui permet de transformer et conserver la tomate .
Yacouba Alfari a inventé le séchoir à charbon minéral. Une invention qui l’a déjà amené loin, puisqu’il a participé à la COP 21 à Paris. Il a présenté son projet parmi une centaine de « solutions climat » triées sur le volet.
Yacouba Alfari Bonkano a donc gagné le prix du meilleur jeune inventeur du Niger pour son invention. C’est un séchoir qui permet de transformer et conserver la tomate. Une fois tranchées, séchées et broyées, les tomates sont emballées dans de petits sachets de 10 g. Ils sont vendus 40 FCFA sur le marché (environ 0,06 euros). Yacouba fut l’un des lauréats du concours de plan d’affaires (business plan) lancé par l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) et le gouvernement du Niger, avec la collaboration du CTA.
C’était dans le cadre du Forum international francophone « Jeunesse et emplois verts » (FIJEV 2014). Il avait alors bénéficié de 5 000 euros de la part du CTA, ainsi que d’une formation à l’entrepreneuriat. Au-delà de son invention, il décide de mettre en œuvre son projet d’entreprise.
Le Centre technique de coopération agricole et rurale (CTA) est une institution internationale conjointe des Etats du Groupe ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique) et de l’Union européenne (UE).
L’appui du CTA l’a aidé à consolider cette initiative.
Aujourd’hui, son entreprise, Yabe Production, a transformé 15 tonnes de tomate fraîche, travaille avec une coopérative maraîchère locale et a déjà embauché quatre personnes, dont deux à plein temps. La voie n’a pas été toujours facile: il a rencontré des difficultés, et aujourd’hui encore, chaque jour, il doit savoir s’adapter, modifier son projet, c’est le lot des inventeurs. Ainsi la poudre produite initialement, 100 % tomate fraîche ne se vendait-elle pas, car elle avait une couleur trop pâle. Il a ajouté quelques épices, qui donnent la teinte requise, et désormais le produit est mieux accepté. D’autant plus qu’il est produit localement, à partir de tomates non traitées, donc quasi bio, ce qui n’est pas le cas des concentrés de tomates largement commercialisés. Une difficulté demeure, la nécessité d’un investissement relativement conséquent pour acheter une ensacheuse : le travail manuel nécessaire à l’ensachage de grandes quantités est terriblement long.
Découvrez la vidéo de présentation de son projet.
Source: http://www.cta.int/fr/ observers.france24.com