Un magistrat français passera peut-être 1 an de prison ferme derrière les barreaux, si les juges accèdent aux réquisitions du Procureur de Besançon. Cet homme a eu un comportement plutôt surprenant, voire incroyable pour un homme censé faire respecter la Loi et les bonnes mœurs.
Un ex-juge aux affaires familiales de Besançon a été jugé le vendredi 18 février 2022, pour « instigation non suivie d’effet à commettre un crime sur un mineur ». Il a été requis contre ce magistrat particulier une peine de prison d’un an ferme. Depuis l’éclatement de cette affaire sordide et honteuse, la justice française est en émoi. Les juges ne savent comment s’y prendre dans une affaire où un des leurs a commis une infraction incroyable.
Ce magistrat est accusé de « corruption de mineur », de « viol » et d' »agression sexuelle ». Contre toute logique, Olivier B. proposait à des inconnus sur des sites échangistes des relations sexuelles avec sa fille de 12 ans.
Olivier B. a été jugé en son absence du fait d’un état de santé précaire certifié par des médecins. « Je suis particulièrement remonté qu’un ancien juge fasse cet affront à la justice », avait fulminé Etienne Manteaux, le procureur de la République de Besançon. Déjà le 12 janvier dernier, le procès avait dû être renvoyé alors que l’homme de 56 ans ne s’était pas présenté. Son avocate avait fourni un certificat médical pour justifier son absence.
Ce magistrat jugé brillant a été mis en examen le 12 juin 2020. Un utilisateur d’un site échangiste avait alerté le régulateur qu’un internaute proposait d’inclure sa fille de 12 ans dans les rapports sexuels. Pendant ses échanges, l’homme impliquait dans un premier temps sa femme, également magistrate, puis sa fille, dont il disait qu’il fallait la « dominer » et « l’initier ».
Très rapidement, une information judiciaire et une enquête sont lancées. Un travail en cyberinfiltration est mené par les policiers, qui entrent en contact avec le magistrat, vice-président du tribunal judiciaire de Dijon, en charge du pôle familial. Lorsqu’il est découvert et arrêté, l’homme se met à table et avoue. Il appartient désormais aux juges de trancher sur sa peine.