Santé: le syndrome du côlon irritable, un trouble digestif méconnu
Ce trouble est souvent appelé « colopathie fonctionnelle » et est la cause de 10% à 20% des consultations chez les gastro-entérologues. Quels sont les symptômes de ce trouble; comment y remédier? AfrikMag vous éclaire sur ces questions.
Pourquoi l’appellation de syndrome du côlon irritable?
On parle de côlon irritable car l’intestin devient en quelque sorte hypersensible et présente une activité irrégulière au niveau de sa paroi.
Quels sont les symptômes?
Le syndrome du côlon irritable fait apparaitre bien souvent une alternance de diarrhée et de constipation.En effet, quand les fibres musculaires se contractent, elles permettent la progression des aliments.
Cependant, il arrive que ces fibres musculaires se contractent et se relâchent trop rapidement. L’intestin n’a alors plus assez de temps pour réabsorber l’eau contenue dans les aliments, c’est la diarrhée. À d’autres moments, les contractions sont au contraire plus lentes ou plus faibles que la normale, ce qui entraîne cette fois une constipation.
A cela s’ajoutent bien souvent des gaz et des ballonnements. Il peut aussi y avoir des crampes ainsi que des douleurs abdominales.
Quelles sont les causes?
Les causes de ce trouble sont méconnues. Cependant des hypothèses ciblent une irritabilité du système nerveux qui contrôle les contractions des intestins ou encore un problème de flore intestinale.
Comment se fait le diagnostic?
Le diagnostic du syndrome du côlon irritable se fait grâce à une coloscopie. Et cela sert à écarter les suspicions de cancer digestif ou du côlon.
Existe-t-il des traitements contre ce trouble?
Selon des spécialistes, le syndrome du côlon irritable n’est pas dangereux pour la santé. Mais il présente une gêne à cause de l’instabilité digestive du sujet.
Pour aider les patients atteints du syndrome de l’intestin irritable, il faut intervenir au niveau de la motricité du tube digestif afin de calmer les spasmes et la sensibilité viscérale. Ce traitement repose sur les antispasmodiques (ou en cas d’inefficacité, certains antidépresseurs). Ensuite, pour la constipation, des laxatifs peuvent faire l’affaire mais pas sur du long terme.
Pour améliorer la flore intestinale, on aura recours à des « probiotiques » qui modifient la flore, avec un certain succès (macrobiotes).