En Afrique, un enfant meurt toutes les 30 secondes des suites du paludisme selon l’OMS. De nombreuses recherches sont en cours pour trouver un moyen efficace de combattre cette maladie.
Une plante pourrait mettre fin à cette épidémie : « Artemisia annua ». L’Artemisia annua ou encore armoise annuelle est une plante originaire de la Chine. Elle est utilisée depuis de nombreux mois pour combattre la fièvre ou encore le paludisme. Cette plante est consommée sous forme de tisane ou de poudre après avoir été séchée.
Un dérivé déjà utilisé
Dans le traitement contre le paludisme prescrit depuis presque deux décennies maintenant se trouve l’artémisinine, un dérivé de l’artemisia. Les vertus de cette plante sont donc quelques peu mises en évidence.
Plusieurs associations encouragent l’utilisation en RDC
Convaincues de l’efficacité de cette plante, plusieurs associations encouragent l’utilisation de cette plante. Par exemple, l’association belge Luebo-sur-Ourthe envoie des graines dans la ville de Luebo pour la culture. L’association va plus loin en organisant des ateliers de jardinage.
Expérimentations à Luebo
Ainsi, plusieurs habitants de la ville de Luebo ont pu tester cette plante et témoigner de son efficacité. Cette ville enregistre un très fort taux de cas de paludisme : 677 cas en 2016, dont 550 chez les enfants. Plusieurs patients ont constaté une très rapide guérison mais aussi l’absence d’effets secondaires observés avec les médicaments conventionnels : affaiblissement général ou encore vomissements.
Le seul défaut apparemment se trouve dans le goût assez amer. Il pourrait être amélioré avec du sucre.
Un traitement non recommandé par l’OMS
Certaines personnes produisent cette plante de manière locale mais pas en assez grande quantité. L’association belge veut mettre tous les moyens en œuvre pour une plus grande production.
L’OMS quant à elle a refusé de recommander l’utilisation de l’Artemisia. En effet, elle a demandé que de nombreux essais cliniques soient d’abord menés.
Rappelons que des chercheurs congolais ont conduit une étude clinique en RDC sur 1 000 malades, pour comparer le traitement classique à la plante. Résultat : les médicaments soignent dans 79 % des cas, contre 99,5 % pour l’artemisia