Santé

Santé : Faut-il laisser pleurer son bébé ?

Les réponses à cette question divergent selon les époques, le vécu des parents et les recherches scientifiques. On a longtemps pensé qu’il fallait laisser le bébé pleurer. Il est conseillé aujourd’hui de le réconforter: le nourrisson attend une réponse et il est important de la lui apporter.

Les expériences ont montré que plus le bébé pleure, plus il est angoissé. Et ce stress peut avoir des répercussions psychiques et corporelles sur sa vie future, sur sa croissance et sa capacité d’apprentissage.

On a tendance à croire que les cris du bébé sont l’expression d’un caprice. Pourtant à travers ce cri il veut adresser un message aux parents. Généralement, il a faim, d’autres fois, c’est pour dire qu’il a des douleurs, ou encore, parce qu’il a tout simplement besoin de compagnie. Faire des câlins à un bébé ne signifie donc pas céder à son caprice… mais lui porter assistance !

Par contre, ignorer ses cris, c’est lui faire comprendre que personne ne viendra ou même ne voudra l’aider. Quand les parent interviennent, il se sent réconforté et plus rassuré.

La directrice de l’Institut de Pédagogie infantile de Bavière, Fabienne Becker-stoll confirme cette idée dans un article du journal allemand « Süddeutsche Zeitung »: « Les enfants ont besoin d’une chaleur physique sur laquelle ils peuvent compter, afin de satisfaire leurs besoins psychiques élémentaires et de faire baisser leur stress. C’est seulement ainsi qu’ils peuvent construire des liens sûrs et confiants avec leurs parents puis avec les autres personnes de leur entourage. »

Le chef du service de médecine psychosomatique de l’hôpital pour enfants de l’Université de Munich, Karl Heinrich Brisch explique : « Les bébés apprennent très tôt à déclencher un programme d’urgence dans leur cerveau, très similaire au réflexe de thanatose observé chez les animaux dont la vie est menacée, et qui consiste à simuler la mort. ».

La psychologue Katharina Saalfrank, qui participe à la version allemande de Super Nanny, ajoute même : « Chaque seconde qui passe, les enfants ont peur de la mort. »

Les études effectuées sur 600 adultes à l’Université Notre-Dame aux Etats-Unis ont prouvé que les  personnes, qui ont reçu plus d’affection dans les premiers mois de leur existence, sont plus équilibrées, en meilleure santé, moins dépressives, plus productives et se montrent plus attentionnées avec les autres.

Répondre aux cris d’appel de son enfant est naturel et c’est le bon réflexe à adopter.

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