L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a dénoncé le manque de machine de radiothérapie pour le traitement du cancer dans 28 pays africains.
Yukiya Amano, Directeur général de l’AIEA, a déclaré que des millions de personnes meurent du cancer dans les pays pauvres, en raison du manque d’accès à une prévention efficace, au dépistage, au diagnostic précoce et au traitement.
Amano, lors d’un événement commémorant la Journée mondiale contre le cancer, a appelé à des efforts continus pour assurer un meilleur accès aux soins afin de réduire le taux de décès chaque année.
« Vingt-huit pays africains n’ont pas une seule machine de radiothérapie », a-t-il déclaré.
« L’AIEA continuera à travailler dur pour changer cela et améliorer les installations dans d’autres régions du monde où le besoin est aussi grand ».
« Nous allons toujours déployer des efforts pour améliorer les services que nous offrons à nos États membres afin qu’ils puissent offrir de meilleurs soins et de l’espoir à leurs citoyens », a-t-il souligné.
Il a noté que relever les défis auxquels le monde en développement devait faire face resterait une priorité pour l’agence.
À l’échelle mondiale, le cancer est l’une des principales causes de morbidité et de mortalité dans le monde, avec environ 14 millions de nouveaux cas et huit millions de décès liés au cancer chaque année.
On craint que le nombre de nouveaux cas augmente d’environ 70% au cours des 20 prochaines années.
Observée chaque année le 4 février, la Journée mondiale de lutte contre le cancer vise à sensibiliser la population sur les maladies qui peuvent toucher n’importe quelle partie du corps.
Cette année, la célébration comprend une discussion sur les applications des techniques nucléaires dans la prévention, le diagnostic et le traitement du cancer, ainsi que sur l’importance de l’équipe multidisciplinaire pour des soins optimaux contre le cancer.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), entre 30 et 50% des cancers peuvent actuellement être prévenus en évitant les facteurs de risques et en mettant en œuvre des stratégies de prévention fondées sur des données actuelles.
Ces facteurs de risque comprennent l’usage du tabac, y compris la cigarette et le tabac sans fumée; être en surpoids ou obèse; un régime alimentaire malsain avec un faible apport en fruits et légumes; et le manque d’activité physique.
Le tabagisme est le facteur de risque le plus important du cancer et est responsable d’environ 22% des décès liés au cancer dans le monde, a déclaré l’OMS.
Le fardeau du cancer pourrait également être réduit grâce à sa détection précoce et à la prise en charge des patients qui développent cette maladie.
Certaines stratégies de prévention, selon l’OMS, pourraient inclure une plus grande prévention des facteurs de risque énumérés ci-dessus; et la vaccination contre les virus du VPH et de l’hépatite B.
D’autres stratégies consistent à contrôler les risques professionnels; et réduire l’exposition aux rayons ultraviolets et aux rayons ionisants. De nombreux cancers ont de grandes chances de guérison s’ils sont diagnostiqués tôt et traités de manière adéquate.
« Lorsqu’on l’identifie tôt, le cancer est plus susceptible de répondre à un traitement efficace et peut entraîner une plus grande probabilité de survie, et un traitement moins coûteux », a déclaré l’OMS.