En France, après avoir sauvé deux enfants enfermés dans une chambre incendiée, à Fosses, Aymen risque l’expulsion. C’était en avril 2015 que le jeune tunisien, qui n’avait que 25 ans, a pris son courage à deux mains pour sauver la vie de ces chérubins. Arrivé en France en 2013, les autorités lui ont refusé une « admission au séjour pour motif exceptionnel ».
Aymen prend exemple sur Gassama
Alors que le Malien Mamoudou Gassama a été naturalisé après avoir sauvé un enfant sur le point de tomber du 4e étage, la préfecture se dit prête à réexaminer le dossier du tunisien. C’est croire qu’il n’a pas eu autant de chance que Gassama pour qui l’acte héroïque a été filmé et a fait le tour du monde en l’espace de quelques heures. Selon le journal Le Parisien, Aymen est venu en France en 2013 avec un diplôme d’informatique. Deux ans plus tard, il sauve deux enfants de bas âges, bloqués dans un appartement dont la cuisine était en flamme, avec l’aide de ses deux amis.
Un triomphe sans gloire ?
Après cet acte héroïque, les trois hommes ont quitté les lieux sans faire de bruit. Malgré cela, la mère des enfants, qui avait lancé un appel au secours au moment de l’incendie a tout fait pour les retrouver. C’est ainsi que Pierre Barros, le maire de Fosses a remis au tunisien une médaille de la ville à l’occasion d’une cérémonie organisée quelques semaines plus tard. En 2017, il a fait une demande de titre de séjour, surtout au vu de l’acte qu’il avait posé.
C’est ainsi que la préfecture a fait savoir à son avocate qu’il pouvait avoir une « admission au séjour pour motif exceptionnel ». Cependant, en janvier, la préfecture a dit niet pour la délivrance du papier. Pis, elle lui sert une « obligation de quitter le territoire français ».
A présent, son avocate se bat pour que ce document d’expulsion soit annulé.
Expulsion annulée ?
Les autorités ont finalement mis un terme au cynisme en annonçant, lundi 4 juin, que Mohamed Ayman Latrous n’était plus sous la menace d’une expulsion. Devant la médiatisation de son cas dimanche par Le Parisien, le ministre de la cohésion des territoires, Jacques Mézard, a dit, lundi, qu’il souhaitait qu’il ne soit pas expulsé.
Crédit Photo: La depêche