Les autorités maliennes peuvent sourire. Engagées dans une procédure judiciaire contre la CEDEAO, elles ont remporté une grosse victoire devant la Cour de Justice de l’UEMOA. La CEDEAO est enjointe de mettre un terme suspensif aux sanctions prises contre la junte militaire le 9 janvier 2022.
La Cour de justice de l’Union économique et monétaire ouest-africaine a ordonné ce jeudi 24 mars, la suspension des sanctions prises en janvier par l’UEMOA contre le Mali. Ces sanctions économiques poussent le Mali à se tourner vers d’autres pays pour se ravitailler et exporter ses produits phares dont le coton. Les sanctions visaient notamment à faire pression sur le Colonel Assimi Goïta, afin de le pousser à fixer la durée de la Transition à 12 mois.
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La CEDEAO avait décidé du gel unilatéral des avoirs du Mali à la banque centrale commune aux huit États membres. Ceux des entreprises publiques et des organismes parapublics maliens subissaient aussi le même régime de sanctions. Au plan international, le Mali avait également été suspendu de toute assistance financière des institutions internationales. Pour desserrer cet étau, Assimi Goïta et ses hommes sont montés au créneau.
Les autorités maliennes ont initié une série d’actions pour protester contre ces différentes sanctions de la CEDEAO. Un collectif d’avocats travaille depuis pour l’Etat malien. Sa mission est connue: faire annuler les sanctions que Bamako trouve totalement illégales et injustes. Alassane Ouattara qui avait misé sur un rapide délitement de l’économie malienne devra revoir ses cartes. Le Mali résiste depuis trois mois et la dernière décision de la Cour de Justice de l’UEMOA est un camouflet pour ses pairs et lui.