Côte d’Ivoire: Sam l’Africain écope de 6 mois de prison ferme. Voici le fait insolite qui lui est arrivé au procès!
Son jugement devait se tenir le 31 mars dernier. et c’est fait. Le sort de Sam l’Africain est scellé lors de son procès au tribunal d’Abidjan. Accusé d’avoir tenu des propos xénophobes, il est condamné à 6 mois de prison ferme et à payer aussi une amende de 500 000 Fcfa.
Une peine jugée par certains Ivoiriens de clémente puisque, le procureur de la République, Richard Adou Christophe avait requis contre Sam, 12 mois d’emprisonnement et 5 millions FCFA d’amende.
Le tribunal a été plus clément en lui trouvant des « circonstances atténuantes» et a ré-qualifié les charges aux faits «d’injures contre les ressortissants d’un groupe ethnique».
Mais lors de son procès, Sam l’Africain, assis dans le box des accusés, a été bâillonné avec un sparadrap médical (voir photo en haut). Pour quelle raison?
Selon les explications qui ont été fournies de sources proches des gendarmes, l’accusé était devenu non seulement trop bavard et incontrôlable, mais, dans ses agitations, il appelait également à la révolte et s’attaquait au Président ivoirien, Alassane Ouattara.
Comme solution, Sam L’Africain a été bâillonné avec un sparadrap, idée de l’empêcher de bavarder. « Il racontait du n’importe quoi. Il était incontrôlable, on lui a pourtant demandé à maintes reprises pardon de se taire mais il n’a rien voulu entendre, on a pas eu d’autre choix que de lui clouer le bec avec les moyens qu’on a trouvés« , expliquait un gendarme à nos confrères de Koaci sous couvert de l’anonymat.
Le condamné, Sam L’Africain est connu des Ivoiriens surtout les plus favorables à l’ex président en prison à la CPI. Il est un ancien membre de la Galaxie patriotique, un mouvement de soutien à Laurent Gbagbo durant les heures chaudes de la crise politico-militaire en Côte d’Ivoire.
Arrêté pour ses propos lors de son meeting tenu le 11 mars 2017, à Yopougon, Sam L’Africain s’en était pris à la nationalité du Président Alassane Ouattara et a appelé à de nouvelles mutineries.
Le candidat malheureux aux législatives de 2016 dans la commune de Yopougon sous la bannière du FPI de Pascal Affi N’Guessan, avait déclaré: « Si je suis Libanais alors Alassane [Ouattara] est Burkinabè. Parce qu’Alassane et moi on a le même statut : il est Ivoirien, je suis Ivoirien. Il a une partie ivoirienne, j’ai une partie ivoirienne. Mais, lui, sa femme n’est pas Ivoirienne. Moi, au moins, ma femme est Ivoirienne ».
Devant le juge, l’accusé a présenté ses excuses en ces termes lors de sa défense.: « Je n’ai pas fait ce discours pour inciter à la haine. Ce n’était pas mon intention. Je m’excuse si j’ai choqué par mes propos. J’ai toujours prôné la réconciliation nationale lors de mes meetings »
Yao Junior L