Il y a un peu plus de sept mois, intervenait le vote historique des britanniques pour sortir de l’union européenne. Ce mardi 17 janvier, Theresa May, la première ministre britannique doit présenter, à Londres, sa stratégie de négociation avec l’Union Européenne. Cette intervention doit marquer une vraie rupture avec l’Union Européenne. À en croire les fuites orchestrées dans la presse, la tendance serait favorable à un Brexit « dur », »un divorce total ».
Theresa May pourrait annoncer le prochain retrait du marché unique, de l’union douanière européenne et de la Cour européenne de justice, dans le but de reprendre le contrôle de l’immigration européenne, la priorité de Londres. Selon le journal anglais The Telegraph, ce discours devrait comprendre 12 objectifs de discussion. Seule certitude : la promesse de déclencher la procédure de divorce d’ici la fin mars, prélude à deux ans de négociations avec Bruxelles.
« Un Royaume-Uni plus ouvert sur le monde »
Cette décision de séparation prononcée d’avec l’Union européenne a des implications, notamment qu’il n’y aura pas d’accès possible sans respect du principe de libre circulation. « Nous voulons un nouveau partenariat équitable (…) pas un statut de membre partiel ou associé de l’UE, qui nous laisserait à moitié dedans ou à moitié dehors », devrait déclarer Theresa May, selon des propos diffusés lundi soir par Downing Street.
Mme May devrait présenter l’image d’un Royaume-Uni plus soudé mais en même temps ouvert sur le monde et qui signe ses propres accords commerciaux avec des pays du Commonwealth, les géants asiatiques et les États-Unis. Elle a alors vu un bel enthousiasme à l’annonce de ces accords de la part de Donald Trump. Cependant des leaders européens comme angela Merkel comptent s’opposer à cette libéralisation qui pour eux donnerait l’image d’une « Europe à la carte ».
Anticipant des négociations compliquées, le ministre britannique de l’Économie, Philip Hammond, a menacé l’UE de se lancer dans un dumping fiscal pour « regagner de la compétitivité », si son pays n’obtient pas ce qu’il désire.
Enfin, ce discours déterminant permettra à Theresa May non seulement d’exposer son plan mais aussi de pacifier un pays profondément divisé depuis le référendum, remporté avec 52 % des voix par les eurosceptiques. Elle devrait appeler ses concitoyens à « mettre de côté les vieilles divisions et s’unir pour faire du Brexit un succès », plaidant pour la fin des « insultes » et de la rancoeur, ont indiqué ses services de Downing Street.