Le 21 décembre dernier, il avait été annoncé que les douanes du Nigeria avaient saisi 102 sacs de 50 kg de riz en plastique destinés à être vendus à l’approche des fêtes de fin d’année à Lagos.
Des analyses menées plus tard ont permis d’établir que le riz incriminé n’était pas en plastique, mais plutôt un riz « contaminé par des micro-organismes » et « impropre à la consommation humaine ». C’est ce qui a été annoncé par les douanes et l’Agence nationale pour l’administration et le contrôle des aliments et des médicaments (NAFDAC) dans un communiqué.
Des sources, entre autres Hammed Ibrahim Ali, contrôleur général des douanes affirment que le Nigeria ne serait pas le seul pays sujet à cette contrebande mais que plusieurs pas voisins seraient concernés avec des tonnes de riz périmé et dangereux encore en attente dans leurs entrepôts. La cible principale de ces produits serait cependant le marché nigérian. Les autorités nigérianes ont par ailleurs promis d’intensifier les patrouilles pour s’assurer que les saboteurs ne réussissent pas leur plan.
« Consommez local ! »
En octobre, le président Muhammadu Buhari avait encouragé les Nigérians à acheter du riz « made in Nigeria », pour dynamiser le secteur agricole et ralentir les importations de riz et de farine, estimées à plus de 1000 milliards de nairas chaque année.
Mais la dévaluation du naira en juin dernier a engendré une forte inflation. En 2016, le prix du riz a flambé, passant de 12 000 nairas (36 euros) pour un sac de 50 kg, à 24 000 nairas cette année (72 euros).
Au lendemain de la polémique sur le « riz en plastique », le gouverneur de Lagos a inauguré les premiers sacs de « riz du Lac » cultivé dans les États de Lagos et Kebbi, et vendu à prix réduit.