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Selon Bédié, « Soro Guillaume n’est pas intéressé par la présidentielle de 2020 »

Alors que nous approchons 2020 à grand pas, et que la question de la succession du Président ivoirien Alassane Ouattara taraude les esprits, plus d’une personne voient en Soro Guillaume, la prétention de vouloir briguer le fauteuil présidentiel à la suite de son mentor. Ces spéculations ont même valu de grosses tensions entre membres du RHDP.

Dans une interview exclusive accordée à nos confrères de Jeune Afrique et parue dans l’actuelle édition, (18 au 24 juin 2017), Henri Konan Bedié, le président du PDCI livre sa vision de la Côte d’Ivoire. Sans faux fuyant, il lève tout équivoque.

Pour lui, les choses sont  claires, en 2020, « le PDCI aura un candidat. Ce sera le candidat unique du RHDP (Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix) », affirme l’ex-chef d’Etat ivoirien, en se référant à l’appel de Daoukro « L’alternance, c’est bien ce que dit l’appel de Daoukro », poursuit-il.

Lancé en septembre 2014 depuis son village, cet appel visait à soutenir Alassane Ouattara, candidat du Rassemblement des Républicains (RDR), dès le premier tour, pour sa réélection en 2015. En échange, le président ivoirien se serait engagé à se ranger derrière un candidat issu du PDCI pour 2020. « Il faut qu’Alassane Ouattara et moi nous nous entendions pour que cette alternance ait lieu », explique Henri Konan Bédié.

Guillaume Soro, le protégé d’Henri Konan Bedié

Si le chef du plus vieux parti politique ivoirien se refuse à avancer le nom d’un futur candidat, il est clair que ce ne sera pas lui, et il va plus loin en affirmant que ce ne sera pas non plus, Guillaume Soro, le président de l’Assemblée Nationale ivoirienne. « Il n’est pas intéressé par 2020, il me l’a dit », assure Henri Konan Bédié.

Soro Guillaume qui est au cœur d’une grosse vague de polémique depuis la découverte d’une cache d’armes dans la maison de son directeur de protocole, peut compter sur le soutien du président du PDCI. « Il est mon protégé. », affirme Henri Konan Bédié.

Lors des mutineries, « le gouvernement a fait ce qu’il fallait faire »

Le président du Directoire du RHDP affirme que les relations avec son « frère », Alassane Ouattara sont toujours « excellentes », confie-t-il et ce, même en temps de turbulences. Mutineries, grève des fonctionnaires, chute du prix du cacao pendant la première moitié de l’année 2017.

Contrairement à certains cadres de son parti, l’ex président déchu réaffirme son entière solidarité. « Ceux qui critiquent n’avaient qu’à être à la place du gouvernement ! », lâche-t-il, tranchant. En acceptant de payer  les mutins qui réclamaient des primes, « il a fait ce qu’il fallait faire », affirme-t-il, tout en condamnant le comportement des militaires.

Renversé par un coup d’Etat en 1999, le président du PDCI estime que la situation actuelle n’en est que la suite : « Une boite de Pandore a été ouverte ce jour-là. J’avais prévenu », explique-t-il.

Dix-huit ans après sa chute, l’ancien président apparaît aux yeux de plusieurs comme un grand sage. Le sphinx de Daoukro reste incontournable sur l’échiquier politique ivoirien.

Hippolyte YEO

Hello, Je suis Pharel Hippolyte YEO, passionné d'High-Tech et de culture. Sur AfrikMag, je vous donne des news fraiches concernant les innovations technologiques en Afrique, le Showbiz africain et la vie de la diaspora africaine. hyeo@afrikmag.com

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