Etats-Unis: Elle veut racheter Twitter pour exclure Donald Trump
Valerie Plame Wilson réussira-t-elle son pari ? Cette ancienne agente de la CIA a lancé une campagne de financement participatif pour acheter des actions Twitter. La très médiatique Valerie Wilson a pour objectif de suspendre le compte de Donald Trump, son outil de communication favori.
Valerie Plame Wilson est une ancienne agente de la CIA qui fait partie des personnes qui n’aiment pas Donald Trump. Pour elle, il faut joindre l’acte à la parole. Ainsi, elle a lancé une campagne sur la plateforme de crowdfunding « GofundMe » pour acheter des actions Twitter afin de suspendre le compte de Donald Trump. « Donald Trump a fait beaucoup de choses horribles sur Twitter. Ses tweets, qui encouragent les suprémacistes blancs ou appellent à la violence contre les journalistes, font du mal à ce pays et à ses habitants. Mais menacer la Corée du Nord d’une guerre nucléaire nous fait franchir une étape supplémentaire, et dangereuse. Il faut fermer son compte », a-t-elle expliqué sur la plateforme.
Ce plan que plusieurs jugent irréalisable est très simple. Il s’agit de générer un milliard de dollars pour racheter des parts de Twitter et ensuite, faire pression sur l’entreprise pour suspendre le compte du président des Etats-Unis d’Amérique.
Il n’y a pas que Valerie Plame Wilson qui conteste l’usage que fait Donald Trump du réseau social. Ses tweets intempestifs prennent parfois de court son administration, notamment lorsqu’il a annoncé en juillet vouloir interdire aux personnes transgenres de travailler pour l’armée américaine.
La plupart du temps le président s’exprime depuis son compte personnel @realDonaldTrump, et non depuis le compte officiel @POTUS. Il a été obligé de supprimer plusieurs de ses tweets à cause des fautes de frappe, provoquant l’ire de ses détracteurs. La loi requiert en effet que les messages publics du président soient archivés.
Donald Trump a également bloqué certains utilisateurs. Plusieurs d’entre eux ont intenté une action en justice contre lui, l’accusant d’enfreindre la liberté d’expression en leur interdisant l’accès à son compte.
Lancée la semaine dernière, la campagne de financement participatif avait généré seulement un peu plus de 6.000 dollars mercredi, certains internautes donnant jusqu’à 100 dollars. L’action Twitter valait mercredi 16,77 milliards de dollars à Wall Street, ce qui valorise le groupe à 12,37 milliards de dollars.