Maroc: de rêve de styliste à veuve de djihadistes, le témoignage poignant d’une jeune marocaine. Vidéo
Son plus beau rêve, c’est de devenir une grande styliste. Mais, son rêve s’est brisé comme un château de carpe en voulant se marier à un londonien qui lui a caché son appartenance à l’Etat islamique (EI). Islam Maytat, est une Marocaine qui, aujourd’hui est veuve avec deux enfants de pères différents. Elle raconte son triste parcours de veuve de djihadistes en Syrie.
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La lecture du portrait d’Islam Maytat, âgée de 23 ans donne la chair de poule.Nos confrères de l’Afp renseignent que, la jeune femme est mère de deux enfants. Elle a été mariée à trois djihadistes de l’État Islamique (EI), après s’être retrouvée veuve à deux reprises.
Le premier homme qui deviendra son mari, est un anglo-afghan. Islam Maytat l’avait rencontré
sur internet à seulement 20 ans, en 2014, et l’avoir épousé deux mois plus tard au Maroc. Mais, ses parents, surtout son père s’est d’abord opposé à l’union. Car, le père soupçonnait le fiancé d’être un « taliban ». La fille, sous le charme de l’homme rencontré sur internet, a tout fait pour convaincre ses parents, à cause de son rêve d’étudier le stylisme à Londres.
« Islam, qui rêve d’étudier le stylisme à Londres, se rendra finalement à Dubaï où son mari est Trader. La jeune femme découvre ainsi la personnalité de son époux, rigoriste « qui refuse qu’elle se maquille et porte des vêtements aux couleurs flamboyantes », rapporte l’Afp.
Vers l’enfer syrien
Le soupçon du père de la jeune dame s’est révélé au grand jour. Mais trop tard. Car, deux semaines après la proclamation de l’État Islamique, le mari londonien dit à son épouse qu’ils se rendent à Londres. Pour Islam, son rêve commence à prendre corps. C’est mal connaître le jihadiste londonien qui avait un plan en tête. Maytatd et son mari, au lieu d’un vol pour Londres, finissent par prendre l’avion pour Istanbul.
« De l’aéroport, ils se rendent à Gaziantep, à la frontière entre la Turquie et la Syrie. C’est sur place qu’elle apprend que son mari a rejoint les rangs de l’organisation terroriste », révèle l’Afp. La jeune femme jure n’avoir eu d’autre choix que de le suivre
Le chemin de devenir épouse de jihadiste est ainsi tracé, Islam ne peut que boire le calice jusqu’à la lie.Les deux individus se rendent par la suite dans la ville de Minbej où elle se retrouve dans une « maison pour épouses de djihadistes ». Dans cette maison, Islam découvre des femmes venues de Grande-Bretagne, du Canada, de Suède, de Finlande ou de Russie.
« Elles doivent toutes s’entraîner au maniement des armes » explique l’AFP. Malheureusement pour la jeune dame marocaine, son époux sera tué quelques mois plus tard, alors qu’Islam est enceinte de son premier enfant.
Devenue veuve dans cette maison occupée par les épouses de jihadistes, Islam est obligée d’épouser après, un second djihadiste. Cette fois-ci, l’homme est un Afghan, avec qui elle s’est installée à Raqqa.
Au bout de deux mois de mariage, Islam obtient le divorce. « Je n’arrivais pas à m’entendre avec lui », confie-t-elle à notre source. Ne sachant pas quoi faire, elle s’est remariée à un troisième jihadiste, un indien.
Selon ses dires, celui-là serait « le meilleur de ses trois maris, car l’homme s’est bien occupé d’elle ». De leur union, va naître une fille.
« C’est après la mort de ce troisième époux qu’elle fuit la ville en compagnie de la femme Yazidie, d’un djihadiste. Elle est depuis dans le nord-est de la Syrie « aux mains des forces kurdes », rapporte le journal.
La jeune dame à en croire le journal, veut revenir dans son pays, le Maroc, mais, elle craint pour son avenir et celui de ses enfants. « Que leur dirai-je quand ils m’interrogeront sur leurs pères? », s’interroge-t-elle.
Yao Junior L