Vital Kamerhe, ancien directeur du cabinet présidentiel congolais, a été condamné à 13 ans de travaux forcés. La décision du Tribunal de Kinshasa est tombée lors de son procès en appel ce mardi 15 juin 2021. Cette peine initialement fixée à 20 ans a été donc réduite. Il serait accusé de détournement de fonds destinés à la construction de biens sociaux. L’information été rendue publique par des sources judiciaires.
Lors de son procès en appel devant de la Cour d’appel Kinshasa, les juges ont condamné Vital Kamerhe à effectuer des travaux forcés pendant 13 ans. Selon les informations recueillies, au cours des 100 premiers jours du mandat du président Tshisekedi, Vital Kamerhe aurait détourné la somme de plus de 50 millions de dollars, destinés à l’achat et la construction des logements sociaux en préfabriqué pour des militaires et des policiers.
L’homme d’affaires libanais, Samih Jammal, qui a obtenu le marché pour la construction des maisons préfabriquées, a vu sa peine réduite de 20 ans à 6 ans de prison. Quant à Jeannot Muhima, chargé d’import et d’export à la présidence de la République a vu sa peine baisser de trois ans à 1 an de prison.
Les juges de la Cour d’appel ont maintenu les condamnations aux dommages et intérêts en dizaines de millions de dollars en faveur des parties civiles. Les comptes bancaires et biens de Vital Kamerhe seront gelés ainsi que ceux de sa femme et de ses deux belles filles.
Pour Anadolu Billy Kambale, secrétaire général du parti de Kamerhe, l’Union pour la Nation Congolaise (UNC) cette décision judicaire est une machination politique. « C’est une machination politique qui ne passera jamais. Ceci confirme ce que nous disions dès le départ, c’était un complot politique », a-t-il affirmé.
Après le verdict de la justice, plusieurs jeunes sont descendus dans des ruelles du quartier général de l’UNC à Kinshasa pour manifester leur mécontentement. Rappelons que Vital Kamerhe est l’un des plus fidèles compagnons du Président Félix Tshisekedi.
Photo : DW