RDC : Un manifestant tué lors de la marche anti-Kabila
Les forces de sécurité de Kinshasa, ont tué un homme d’une trentaine d’année et blessé deux autres personnes qui s’étaient rassemblées pour la marche anti-Kabila organisée par l’église catholique.
Les chrétiens catholiques et évangéliques du Congo devaient descendre dans la rue après le culte de dimanche, mais ont été dispersés par des tirs à balles réelles et au gaz lacrymogène, rapporte Reuters.
Les victimes blessées ont été transportées à l’hôpital Saint-Joseph-de-Limete de Kinshasa. « Depuis 7h00, nous avons reçu trois blessés liés à la marche des catholiques dont deux graves par armes à feu. Le troisième qui a reçu une balle à la poitrine est décédé », a déclaré le docteur Francois Kajingulu.
« Nous n’allons pas nous arrêter à causes de ces violences. Nous parviendrons à notre but qui est de dégager Kabila, afin d’honorer la mémoire de tous nos disparus » a affirmé pour sa part, un militant-catholique à Afrikmag.
Le chef de la police de Kinshasa, le général Sylvano Kasongo, avait fixé cette fois-ci « l’objectif zéro mort ».
« C’est notre population, nos compatriotes que nous protégeons. J’ai dit aux policiers de ne pas tirer sur la population », avait-t-il déclaré samedi.
Depuis 2016, les Congolais exigent le départ de Joseph Kabila mais ce dernier est toujours en place. Des élections initialement prévues en décembre 2017 ont été reportées au 23 décembre 2018. L’opposition accuse Kabila de tout faire pour rester au pouvoir.
L’église est devenue la principale force d’opposition de Kabila est les dirigeants religieux sont déterminé à le faire partir. Les forces de sécurité ont tué une douzaine de civils lors des deux précédentes marches.
La RDC interdit toute manifestation politique de l’opposition depuis les journées sanglantes de septembre 2016.
Crédit photo : theinsider