Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a demandé au président de la RDC, Joseph Kabila, de respecter l’accord signé et de quitter le pouvoir après la mort d’au moins huit personnes lors des dernières manifestations anti-kabila.
Kabila au pouvoir depuis 2001, a signé un accord avec des groupes d’opposition il y a un an, acceptant de démissionner après la fin de son mandat. Mais les violences ont éclaté dans le pays quand la date des élections a été repoussée à décembre 2018.
« Le secrétaire général demande à tous les acteurs politiques congolais de respecter l’accord politique du 31 décembre 2016, qui reste la seule voie viable vers la tenue des élections, le transfert pacifique du pouvoir et la consolidation de la stabilité en RDC » a déclaré le Bureau de Guterres dans un communiqué publié dimanche soir.
« Le secrétaire général appelle le gouvernement et les forces de sécurité nationale à faire preuve de retenue et à respecter les droits de liberté d’expression et de rassemblement pacifique », a ajouté Guterres.
Huit personnes ont été tuées et plusieurs autres arrêtées dimanche lors des manifestations à Kinshasa et dans d’autres villes.
La RDC n’a pas connu de transition pacifique depuis son indépendance en 1960. Successeur de son père, Laurent Kabila, assassiné en 2001, Joseph Kabila a refusé de démissionner à la fin de son second et dernier mandat en décembre 2016.
Les élections devaient avoir lieu avant la fin de l’année dans le cadre d’un accord négocié par l’église, mais elles ont été retardées et le scrutin a été reporté à décembre 2018.