La guerre menée par le Rwanda contre la RDC est multiforme. Elle passe aussi par des infiltrations de tout genre. A en croire les services de sécurité de la RDC, des espions rwandais qui projetaient des actions dangereuses ont été découverts et mis aux arrêts.
Dans un communiqué lu à la télévision nationale, un officiel congolais révèle que les services de sécurité ont déjoué une action délictuelle du Rwanda. Il s’agit d’une cellule d’espions qui tissait sa toile en plein Kinshasa et même s’incrustait dans les hautes sphères de l’Etat, notamment dans l’armée. Parmi lesdits espions, on retrouve des officiers rwandais.
« En effet, deux (02) espions rwandais dont l’un est un élément du Rwandan Defense Force (RDF) agissaient sous la couverture d’une ONG de développement dénommée « African Health Development Organization » (AHDO) sont tombés dans le filet des services de sécurité congolais avec deux de leurs complices« , affirme le gouvernement congolais.
Ces espions avaient non seulement infiltré quelques officiers des FARDC mais aussi des personnalités politiques de grande envergure ainsi que des opérateurs économiques et membres de la Société civile, note le communiqué lu à la télévision.
« Le Téléphone crypté du militaire rwandais, après exploitation par les enquêteurs, a révélé que ce dernier a eu accès aux différents sites stratégiques de la capitale et ce, en complicité avec certains officiers généraux et supérieurs des FARDC« , apprend-t-on encore dans cette affaire. Les autorités indiquent que d’autres espions sont recherchés « d’autant plus que l’ONG sus-évoquée avait ouvert des antennes dans la province du Kwango, Kwilu, Kasaï, Nord-Kivu et Sud-Kivu.
Les espions arrêtés répondent aux noms de NSHIMIYIMANA BISERUKA Juvénal ( Né en 1964, Rwandais et Marié), MUROKORE MUSHABE Moses ( 33 ans, Rwandais), NGANJI NSENGIYUMWA Remy alias Djuma (42 ans, présumé Congolais), Colonel MUGISHA RUYUMBU Santos ( 42 ans, militaire Congolais).
« L’acquisition, par ces espions, d’un important patrimoine foncier dans le périmètre de l’aéroport international de N’djili et de la base militaire de Kibomango a laissé entrevoir la préparation d’un plan machiavélique similaire à celui qui a été à la base de l’assassinat de Juvénal Habyarimana et de son homologue burundais », dénoncent les autorités congolaises.