Pétrole: Le Congo veut rejoindre l’OPEP
La République du Congo veut révolutionner son secteur pétrolier en 2018. Pour ce faire, le pays ambitionne de faire son entrée imminente dans l’Organisation des Pays producteurs et Exportateurs de Pétrole (OPEP).
L’annonce a été faite par un communiqué signé du directeur de cabinet du chef de l’Etat, Denis Sassou N’Guesso. L’objectif est de faire du Congo l’un des leaders mondiaux, porteurs de propositions dans les négociations internationales, a-t-il expliqué.
Le soutien de l’Arabie saoudite
Dans son texte, le ministre d’Etat et directeur du cabinet du président a ajouté que » le pays pourra se donner les moyens de prendre sa place dans la définition des politiques et la prise de décisions au sein de cette organisation ”, précisant le soutien de l’Arabie saoudite, membre influent de l’OPEP.
Augmenter sa production pétrolière, et atteindre les 300 000 barils par jour en 2018, contre 250 000 en 2016 est l’objectif de ce pays, 4e producteur africain subsaharien, afin d’être un acteur incontournable dans l’organisation, a expliqué, il y a quelques jours, le ministre des Hydrocarbures, Jean Marc Thystère Tchicaya.
Un projet jamais réalisé au Congo
Un objectif atteignable au regard de la mise en production du champ pétrolier Moho Nord, au large de Pointe-Noire. Ce projet, le plus important jamais réalisé au Congo et porté par la compagnie française Total, devrait permettre une production de 100 000 barils par jour.
Au Congo, les recettes pétrolières représentent 2/3 du PIB, 75 % des recettes publiques et 90 % des recettes d’exportation. Avec la chute des cours du pétrole, le pays traverse des difficultés financières, récemment illustrés par l’affaire de la dette publique exponentielle, supérieure à 9 milliards de dollars, soit 110 % du PIB.
Ces nouvelles perspectives devraient toutefois permettre au Congo de sortir de cette zone de turbulence, notamment des recettes de 749 milliards de francs CFA, soit une augmentation de près de 357 milliards de francs CFA par rapport à celle de 2017.