Le Président de la RDC est en colère contre son homologue Paul Kagamé. Il le dit sans fard à ses partenaires continentaux et internationaux. Selon lui, le Rwanda créé l’instabilité à l’est du Congo pour une seul et unique raison: piller les riches ressources minières de la République Démocratique du Congo.
Avant la réunion à Kigali des Chefs d’Etat de la Commonwealth, Félix Tshisekedi a adressé un message aux décideurs qui seront à Kigali du 20 au 26 juin 2022. A ces derniers, il explique la situation sécuritaire dans l’est de la RDC. Depuis l’attaque et l’occupation de la ville de Bunagana dans l’est de la RDC. Le président congolais ne mâche plus ses mots.
« Les terroristes du M23 soutenus par le Rwanda ont occupé et pillé la ville de Bunagana sur le territoire de Rutshuru, province du Nord-Kivu, tuant des jeunes enfants et forçant des centaines de personnes à fuir dans la terreur. La situation sécuritaire dans l’Est du pays continue de se détériorer, et fondamentalement parce que le Rwanda cherche à occuper nos terres riches en or, en coltan et en cobalt, pour leur propre exploitation et leur propre profit. Il s’agit d’une guerre économique pour la bataille des ressources, menée par les gangs terroristes rwandais », assure Félix Tshisekedi.
Devant cet état de fait, le président Tshisekedi ne comprend pas le mutisme de la communauté internationale. Il exige donc des gestes et paroles fortes pour dénoncer le comportement du Rwanda à ses frontières est. Condamner l’invasion rwandaise en RDC et de faire pression sur ce pays afin qu’il retire ses troupes militaires du sol congolais, c’est ce qu’il veut entendre.
« Nous avons le droit d’exiger que nos voisins respectent notre territoire. Le peuple de la RDC veut la paix, recherche la sécurité dans son pays d’origine. Les civils de l’Est du Congo sont innocents sous l’attaque brutale de notre voisin. Nous demandons à nos partenaires internationaux, en Afrique, aux États-Unis et en particulier au Royaume-Uni, de condamner cette invasion et de faire pression sur le Rwanda pour qu’il retire ses troupes de notre terre », écrit Félix Tshisekedi.
Au Premier Ministre anglais Boris Johnson, il a adressé un message particulier, vu que son pays entretient des relations particulières avec le Rwanda. « Compte tenu du récent accord d’immigration de 150 millions de dollars du Royaume-Uni conclu avec le Rwanda, nous espérons que le premier ministre Boris Johnson sera en mesure de tirer parti de son influence », plaide Tshisekedi.