RD.Congo: Des manifestants et journalistes arrêtés pour la marche du 31 Juillet
Les mouvements citoyens congolais avaient appelé les populations à manifester dans plusieurs grandes villes du pays, ce lundi 31 juillet. Les autorités du pays ont procédé à plusieurs arrestations.
Afin d’obtenir la publication du calendrier électoral, plusieurs mouvements citoyens ont organisé une marche après que la Commission électorale a appris que les élections, dont la présidentielle n’auront pas lieu dans les délais prévus par l’accord politique signé en décembre dernier. Cet appel à la contestation avait été relayé par plusieurs grandes figures politiques de l’opposition et des organisations de la société civile. Après plusieurs intimidations la police congolaise a procédé à plusieurs interpellations de militants et de journalistes, dont celle du correspondant du journal RFI à Goma. Au total ce sont 13 journalistes qui auraient été arrêtés
Faut-il le rappeler, cela fait presque un an que les manifestations sont interdites en RDC. Depuis dimanche soir, la plupart des lieux de manifestation était en effet quadrillé par la police ou l’armée. Mouvements citoyens et société civile ont quand même tenté de braver l’interdit imposé par les autorités, car pour eux, cet interdit est inconstitutionnel. Selon l’un des mouvements citoyens organisateurs, les rassemblements ont été dispersés partout ou presque.
Si le bilan des arrestations n’a pas encore été établi, RFI apprend qu’une centaine de personnes ont été arrêtées dans les villes de Kinshasa, Goma, Beni, Butembo, Kasindi, Lubumbashi, Mbandaka et Bukavu. Plus de 100 jeunes militants ont été arrêtés, selon les mouvements citoyens.
Gaz lacrymogènes et tirs à balles réelles
A Bukavu, la situation est la plus tendue, les agents des forces de l’ordres ont usé de tirs de gaz lacrymogène et de balles réelles, dans les environs du siège de la société civile, selon des témoins. Plusieurs personnes auraient été blessées, dont un homme qui dit avoir été touché par une balle au talon. Deux journalistes de Canal Futur ont été également interpellés et du matériel saisi, racontent des confrères.
Un peu plus tard selon les sources, certains journalistes auraient été relâchés après des heures d’interrogations.