Côte d’Ivoire: malgré le rappel à l’ordre, la mutinerie continue, et la population s’en mêle
Bien que le chef de l’état major de l’armée de Côte d’Ivoire, a fait une mise en garde ferme aux mutins de l’armée ivoirienne, il a été constaté que les tirs ont toujours continué à se faire entendre, dans plusieurs villes du pays notamment à Bouaké.
Pour ces militaires entrés en revendication, il est »inacceptable » de ne pas percevoir les primes promises par le gouvernement.
La veille, des négociations avec le commandement militaire de Bouaké ont échoué. « Qu’ils nous envoient ce qu’ils veulent. On est prêts », avait lancé samedi à l’AFP un des mutins, assurant qu’ils étaient « prêts à en découdre » avec l’armée loyaliste si elle intervenait.
L’un des faits nouveaux est la mobilisation de la population. A Abidjan, capitale du pays comme à Korhogo dans le nord du pays, la population est sorti pour exprimer son ras-le-bol face aux crépitements des armes, dans ce pays qui a connu une crise politico-militaire durant 9 ans.
« Nous sommes sortis pour protester contre leur soulèvement » a affirmé Daouda Soro professeur de mathématiques interrogé par l’AFP.
Une vague de manifestations civiles est attendu, ce dimanche dans plusieurs rues de la capitale ivoirienne, pour soutenir le pouvoir en place et dire non à cette paralysie du pays qui pourrait ébranler une fois de plus le pays.
Notons que des civiles ont été touchés dans cette mutinerie. Ce dimanche, une femme, mère de trois enfants, et cinq hommes ont été atteints par des tirs. Ils ont été pris en charge au CHU de Bouaké, a constaté un journaliste de l’AFP. Samedi, des mutins impliqués dans ce mouvement avaient déjà tiré sur deux personnes, à Bouaké et à Korhogo , les blessant gravement.