Radié de la liste électorale / Gbagbo prévient : « Je ne laisserai pas mon nom sali sans me battre »
L’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, s’est enfin exprimé sur la radiation de son nom de la liste électorale. C’est un Laurent Gbagbo maniant fermeté et ouverture, qui a fait savoir qu’il mènera jusqu’au bout le combat pour la réhabilitation de son nom et son inscription sur la liste électorale.
Radié de la liste électorale, Laurent Gbagbo conteste naturellement cette situation et dénonce un règlement de compte « politicien » visant à l’écarter des joutes politiques. A cet effet, Laurent Gbagbo s’est voulu sans équivoque. Aussi Gbagbo prévient-il : « Je ne laisserai pas mon nom sali sans me battre ». L’ex-président ivoirien s’est rendu personnellement dans des locaux de la Commission électorale indépendante pour faire sa réclamation.
A sa sortie, Laurent Gbagbo a expliqué en quelques minutes pourquoi, légalement la CEI n’est pas fondée à ne pas inscrire ses nom et prénoms sur la liste électorale. S’exprimant, Laurent Gbagbo a d’abord indiqué qu’il n’a commis l’acte pour lequel la justice ivoirienne l’a jugé, à savoir braquer la BCEAO. C’est quelque chose qu’il réfute avec force et vigueur. Ensuite, le président du PPA-CI a fait savoir qu’il ne peut être jugé par n’importe quelle juridiction.
En effet, les Chefs d’Etat et autres ministres ont un régime spécial lorsqu’ils sont poursuivis. Les tribunaux de droit commun n’ont pas la capacité de les soumettre à des procès. C’est aussi ce qu’avance Gbagbo qui dénonce un procès clandestin juste parce qu’il a été acquitté par la Cour Pénale Internationale. Pour Laurent Gbagbo, ce procès n’en est pas un. Il s’agit tout simplement d’un coup politique.
Sur les coups politiques justement, Laurent Gbagbo a estimé qu’il est du devoir des présidents Bédié, Ouattara et lui-même de créer les conditions pour laisser aux générations futures une Côte d’Ivoire apaisée. C’est pour cela, a indiqué Laurent Gbagbo, qu’il ne donne pas de coups depuis son retour. En effet, à en croire Laurent Gbagbo, le temps des coups politiques est passé. Il va donc poser sa réclamation en espérant que le pouvoir Ouattara ne tire pas trop sur la corde…