Malgré que son mandat devait expirer lundi 19 décembre à minuit, le président de la République démocratique du Congo Joseph Kabila n’entend pas quitter le pouvoir de sitôt. Il a annoncé, lundi 19 décembre au soir, la formation d’un nouveau gouvernement, et ce sans attendre les résultats de la médiation de l’Église catholique.
Samy Badibanga, le nouveau Premier ministre, s’est exprimé peu avant sa prise de fonction mardi : « Je voudrais lancer un appel au calme, à la paix, la tranquillité sur toute l’étendue de la République », a-t-il déclaré à la presse, exhortant les forces de l’ordre « à faire preuve de discipline et de retenue dans l’exécution de leur mission ».
Depuis dimanche, les principales villes de RDC sont quadrillées par les forces de l’ordre afin de dissuader l’opposition de manifester pour réclamer de nouvelles élections. Des affrontements ont eu lieu dans plusieurs villes congolaises, dont Kinshasa et Lubumbashi.
« Promesse de bien être »
Ciblant les jeunes, nombreux à prendre part aux manifestations hostiles au pouvoir, Samy Badibanga a notamment promis « d’améliorer [leur] bien-être » et de de travailler « pour relever les défis pendant cette période qui devra aboutir à des élections ».
Après l’intervention du Premier ministre, l’ambiance se serait légèrement décrispée dans la capitale Kinshasa.
Par ailleurs, selon France 24, la mission de l’ONU en RD Congo (Monusco) a fait part mardi de « sa profonde inquiétude » face à ce qu’elle a présenté comme une « vague d’arrestations et de détentions au cours des trois derniers jours dans toute l’étendue » du pays. Depuis le 16 décembre, l’ONU « a recensé 113 arrestations dans le pays, dont des dirigeants et des sympathisants de l’opposition, des activistes de la société civile et des défenseurs des droits de l’Homme, des professionnels des médias ».
Voir vidéo: