Question Africaine 33 : L’Afrique peut-elle faire taire les armes ?
Mes amis,
Posons le contexte : plus de 21 conflits armés jonchent les cinq fuseaux horaires qui sillonnent le continent noir.Décrivons la réalité : 54 Etats qu’on dit être l’avenir du monde en raison de leur potentiel, plient sous le joug de la malgouvernance, des intrigues politiques, des bandes armées, de la pauvreté…
Passons !….Et observons les dirigeants : portés par la passion du pouvoir et apeurés par l’ idée de prendre leur retraite politique, ils sont de plus en plus coupés des aspirations au changement de leurs peuples.
De tout ceci, tirons les conséquences : l’Union Afrique – l’ONU en version continentale, si on veut – voir d’agrandir ses défis et projette ou ambitionne, c’est selon, de faire taire les armes. Telle est la fumée blanche qui s’est échappée des conclaves du 9 fevrier 2020 Addis-Abeba.
Belle intention que celle-là. Mais question : l’Afrique peut-elle faire taire les armes ? Le silence des armes ressemble-t-il à un mythe ou à une réalité possible ? Et puis pourquoi les armes se tiraient-elles ?Selon France Info, 500 millions d’armes circulaient en Afrique en 2018, en dehors de tout cadre légal.
Pour un continent qui compte environ 1.5 milliards d’habitants, une rapide division donne une arme aux tiers des Africains. On est loin du taux d’arme par habitant aux pays de l’oncle Sam, mais c’est on risque bien de détrôner la Suisse. Frissonnons !Hélas, États-Unis et Suisse prouvent bien que le souci, ce n’est ni le nombre d’armes ni leur calibre. Le problème, c’est bien le cadre de détention des armes.
Qui les détient et que veut-il en faire ? Ce n’est donc pas parce qu’une dizaine de pays africains se sont mis à fondre le fer que les armes pullulent. N’allons donc pas remuer des guerres asymétriques que les armées officielles ont déjà du mal à remporter.
Et ce n’est pas le Conseil de Sécurité l’institution panafricaine qui dira le contraire quand le Mali et le Burkina Faso sont zèbrés par des hordes violentes ou que le Cameroun anglophone se réveille epouvanté par l’horreur des massacres.
Non, non !Les guerres montrent leurs limites quand Barkhane et le G5 Sahel peinent à contenir les attaques djihadistes. Il ne reste en réalité qu’une seule alternative crédible : mieux gouverner.
C’est un avis qui n’est sans doute pas le vôtre ?Alors, dites-nous, l’Afrique peut-elle faire taire les armes ? Comment et avec quelles « armes »?C’est une question africaine ouverte. Vos avis nous intéressent.A mercredi.