Question Africaine 29 : Mariages, funerailles, anniversaires, la culture doit-elle continuer à appauvrir les Africains ?
Mes amis,
En ce moins de janvier qui s’allonge, se rallonge et se prolonge, au grand malheur de nos économies balafrées par les fêtes , arrêtons-nous un instant sur nos habitudes, ancienne ou nouvelle, dont certaines sont en totale contradiction avec nos réalités financières.
L’Africain n’a pas attendu Raoul Follereau- Nul n’a le droit d’être heureux seul- pour partager son bonheur avec son semblable et avec les siens. Dans nos sociétés non capitalistes à activités agricoles et pastorales, la famille, par son nombre, fondait à la fois la richesse et la puissance. Mais les temps ont changé et même beaucoup. La ville balaie les villages et bouleverse les modes de vie. Il reste poutant ce respect de l’homme et la dignité, deux valeurs dont les interprétations circonstanciées créent davantage de problèmes.
C’est la « dignité » qui est en cause quand, devant un décès, on veut enterrer « dignement » le disparu, qu’on lui ait porté assistance s ou pas lors de ces derniers jours. Alors, on veut prouver notre « amour » pour lui, saluer sa mémoire et lui donner l’ultime honneur. On casse donc les comptes déjà maigres
C’est encore elle qui explique ces mariages onéreux pour faire plaisir à l’épouse, pour soigner son image, à coût de dettes et d’emprunts. Je relis la tragédie de M. et Mme Odipo, qui se sont suicidés quatre jours après leur mariage en raison de la dette de 700.000 euro contactée pour se marier. Ils espéraient une aide des invités, alors que ceux-ci son venus les bras chargés de fleurs. Et les. Exemples sont légions…
Rituels funéraires ou mariages, la démesure tue. Alors qu’au Japon par exemple, pays à fort PIB, ce sont des choses simples réglées en un rien de temps. De profondes réflexions doivent être menées par les socio-anghropologues sur ces inertes culturelles suicidaires. Les funérailles ne sont pas des fêtes. Ou alors, c’est toute une philosophie sur ce sujet qu’il faut relire. Et quand vous prévoyez une fête, sachez qu’après décembre, il y a janvier.
Nous sommes vendredi. Jour des longs trajets mortuaires où les vivants pleurent autant pour les morts que pour leurs sous dépensés sous la pression sociale.
Alors que la question de développement est avant tout une question culturelle avant d’être une question économique, nos habitudes doivent-elles nous appauvrir et continuer de nous lester ? Que faire alors ?
C’est une question Africaine ouverte. Nos avis nous intéressent.