Question Africaine 26 : Faut-il laisser faire les pasteurs ?
Mes amis,
Ce n’est pas que je veuille me mêler de ce qui me regarde, mais voir le comique des fidèles acteurs se faire délivrer avec un ballon de foot par un pasteur plus dribbleur que prieur m’a renversé. C’est à croire que le challenge actuel des hommes de Dieu est à qui ridiculiserait le plus ses fidèles complètement égarés par la pauvreté et assaillis par les problèmes quotidiens.
Tenez : si au Brésil, Picanto a fait boire son sperme à des femmes, en Afrique du Sud, Nana Poku les embrassait pour les délivrer, Penuel les deshabillait pour les guérir spirituellement et Daniel Lesogo faisait brouter ses « brebis » , comme de vrais moutons. Je ne reviendrai pas ici sur Alph Lukau qui a pu ressusciter un vivant qui se fit passer pour mort, ni sur Rabagalo qui aspergeait ses fidèles avec des insecticides pour chasser les démons. N’oublions pas qu’en Côte d’Ivoire, en 2019, la tête du chantre Silvio décapité a été retrouvée dans un temple.
On peut multiplier les exemples de ce qui ressemble à des déviations. Mais deux questions se posent devant ses « incroyables talents » et énormités des pasteurs :
1- les fidèles sont-ils lucides ?
2- Comment réglementer ce métier ?
À la première question, on a coutume de répondre, avec Karl Marx, que la religion est l’opium du peuple. Quand il s’agit de choses de Dieu, plus de réflexion donc. La réponse à la seconde question demande courage et détermination : en 2018, pas moins de 6000 lieux de culte ont ainsi été fermés par le Président Kagamé au Rwanda.
Le seul exemple du Sierra Léonais Momoh Emmanuel qui fit don du plus gros diamand du monde à sa communauté montre qu’il ne faut pas mettre tout les hommes de Dieu dans le même panier. Mais selon vous quelles solutions aux rites et pratiques actuels des pasteurs ? Ces pratiques profitent-elles à l’Afrique ?
C’est une Question Africaine ouverte. Vos avis nous intéressent.