Question Africaine 16 : Kagamé aux Patrons de Côte d’Ivoire : que leur a-t-il dit ?
Mon ami,
Tu connais certainement le grand avant-gardiste africain de notre temps ? Ouiiii, je parle de Kagamé, le Président le plus influent du continent noir. Le Camarade Kagamé devenu Président. Mais quel Président ! Comme chaque Africain souhaite en avoir un à la tête de son pays : visionnaire, digne, méthodique, déterminé, résolu, mais surtout soucieux de l’Afrique. L’un des rares présidents black que les Occidentaux respectent vraiment ! N’oublie surtout pas qu’il reste le seul Africain qui a avoir quitté le Francophonie pour rejoindre le Commonwealth et à être courtisé par la même Francophonie pour la diriger. Au grand malheur de la canadienne Michael Jean ! Tu parles d’une histoire de haute diplomatie. Donc, il est au Commonwealth et il dirige la Francophonie. Sacré Kagamé !
Le President Paul Kagamé, réparateur patient de 14 années de génocide, est sur les berges de la Lagune Ebrié où il séjourne à l’invitation des patrons des patrons qui se rencontrent pour la 8ieme fois à la CEGCI Académie autour du thème : Quel modèle à privilégier pour le développement des entreprises en Afrique ?
En terme de keynote speacker, on ne pouvait pas trouver mieux. Les performances du Rwanda Émergent parlent pour lui, même si quelques journalistes, fatigués de leurs ennuis, ont voulu jeter le discrédit sur ce dirigeant digne, en remettant en cause ses chiffres. Comme s’il faut toujours que les réussites africaines soient suspectées !
À Abidjan, sans langue de bois, il a parlé aux patrons et décideurs. Morceaux choisis dans une salle de l’Ivoire devenue la classe la plus attentionnée du monde :
1- Il n’y pas un bâton magique pour changer les choses. Mais il faut vouloir faire quelque chose.
2- Nous devons parvenir à un stade où nos pays assurent le financement de leur transformation.
3- L’un des axes de cette vision est aussi la réforme de administration fiscale.
4- N’ayez pas peur d’essayer quelque chose de nouveau. Vous connaissez la routine et vous savez ce qu’elle vous procure.
5- La dignité se construit sur le fait d’être capable de fournir pour soi. Vous ne pouvez pas avoir de la dignité quand toute votre vie vous êtes dépendants de quelqu’un d’autre.
Quand on a écouté ainsi Kagamé, on met loin de soi tous les agrégats exotico-primitivistes dont on a affublé l’Afrique et on se met au travail. Non mais ! Le truc en plus, mon ami, c’est qu’au Rwanda, on a un laboratoire à ciel ouvert de ce qu’il dit, de ce que l’Afrique est capable de faire pour elle-même.
Être capable de traiter d’égal à égal avec le monde, appeler et inviter chez soi qui on veut, se délier les mains…
Kagamé a parlé. Oui. Mais à quand cette masse critique de dirigeants éclairés et lucides pour l’Afrique, la Grande Afrique, je veux dire ?
C’est une question africaine ouverte. Vos avis nous intéressent.
A vendredi