Putsch du Burkina Faso: Après son accusation, Soro Guillaume parle
A la mi-octobre, la presse s’est fait l’écho d’une perquisition effectuée par des autorités judiciaires burkinabé à la résidence de Guillaume Soro à Ouagadougou. Cette perquisition se situait dans le cadre de l’enquête ouverte suite au coup d’État perpétré, mi-septembre, par le général Gilbert Diendéré.
Nous évoquions dans notre édition du 24 Octobre 2015 https://afrikmag.com/putsch-burkina-faso-sorro-guillaume-implique-son-domicile-persquisitionne/ l’accusation de Guillaume Soro dans le putsch du 17 Septembre 2015.
L’affaire avait fait grand bruit. Des journaux avaient, en effet, rapporté que les autorités de la transition soupçonnaient le président de l’Assemblée nationale ivoirienne, d’avoir été en connexion avec les putschistes de l’ex-régiment présidentiel. D’où cette perquisition effectuée à sa résidence de Ouaga pour faire la lumière sur cette probable collusion entre Soro et les auteurs de la tentative de coup d’État de la mi-septembre 2015.
Depuis, le n°2 du régime Ouattara ne s’était pas prononcé aussi clairement sur la question. Ce qu’il a fait mardi dernier, en marge de l’investiture du chef de l’État. Apostrophé par le confrère de Rfi, il a dû s’expliquer, sur cette affaire pour le moins gênante. « Il ne m’appartient pas de m’immiscer dans les affaires intérieures d’un Etat ami ; donc pour l’instant, je laisse à la justice le soin de faire son travail », a-t-il tenté de botter en touche. Sur insistance de son vis-à-vis, il a dû en dire davantage. C’est que le confrère lui a rappelé qu’il avait promis de produire un communiqué pour éclairer l’opinion sur le sujet mais cela est resté au stade d’intention.
Pourquoi s’est-il muré dans le silence ? Voici ce que répond Soro : « Une République est bien organisée ; il y a l’exécutif et le législatif. Les questions des Affaires étrangères et les relations extérieures, relèvent du pouvoir exécutif, donc du président de la République ou de son Premier ministre ou de son ministre des Affaires étrangères. Il ne revient pas au président de l’Assemblée nationale de se prononcer sur ces questions. Pour le moment, je n’ai pas de déclaration à faire sur cette question ».