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Putsch Burkina Faso, Mort de IB, Mort du ministreTagro : Voici les très lourdes révélations qui font tomber Guillaume Soro (Audio)

Depuis quelques semaines, de nombreuses sources évoquaient l’implication du Président de l’Assemblée Nationale Ivoirienne,  Guillaume Soro dans le récent coup de force du 17 Septembre 2015 qui a secoué le Burkina Faso. Nous faisions état de cette accusation dans notre édition du 7 Novembre 2015  https://afrikmag.com/putsch-du-burkina-faso-apres-son-accusation-soro-guillaume-parle/ .

Depuis quelques heures l’enregistrement d’une conversation téléphonique entre deux personnes qui seraient Guillaume Soro et Djibril Bassolé, circule sur la toile. L’échange téléphonique aurait été a priori eu lieu dans le cadre de la préparation du Coup d’Etat du 17 Septembre.  Cette conversation situe clairement non seulement les actions du PAN Guillaume Soro dans le coup d’état du 17 Septembre porté par le Général Gilbert Dienderé, mais aussi une grave révélation sur l’assassinat de l’ex Ministre ivoirien Désiré Tagro et du Sergent Chef Ibrahim Coulibaly « IB » acteur de la crise post électorale ivoirienne.

Dans l’enregistrement qui débute en plein milieu de la conversation, on entend clairement un homme identifié comme étant Guillaume Soro rapporter à son interlocuteur qui serait Djibril Bassolé, un échange qu’il aurait eu avec un certain Ahmed. Ce dernier lui aurait défendu semble t-il de de confier une certaine opération à un certain Dienderé.

 » Il m’a dit  que ça n’allait pas marché, il m’a dit Dienderé c’est un vaurien, il y a personne la bas. Il fallait avoir de la retenu…C’est bouclé. Je lui ai dit écoute le président m’a retiré de cette affaire, c’est toi qui gère maintenant le dossier, moi je suis sur le carreau. Il m’a dit de toute façon c’est bouclé, maintenant c’est Roch.  Salif dit que c’est Bassolé et toi qui avez fait cela, il dit que c’est Mayaki et toi qui avez fait ça.  Je lui ai dit Ahmed, Mayaki est au Quatar, moi je suis ici j’ai trop de problème pour pouvoir faire quelque chose. Quand à Salif dis lui que moi Guillaume Soro quand lui était dans le désert de Compaoré et qu’il venait à Abidjan est ce que je lui donnais pas de l’argent pour manger? » Explique l’homme identifié comme étant Guillaume Soro.

Son interlocuteur à son tour répond: « Mais Ahmed est vraiment dans cette posture là?

L’homme identifié comme Guillaume Soro reprend en disant « Mon cher je peux t’envoyer des mails où il est allé chercher docteur Foka du Cameroun pour financer Roch, il a connecté Roch avec Pierre Fakouri pour financer la campagne de Roch et tout ceci dans l’ignorance d’Alassane, Alassane n’en sait rien. Moi je sais mais je n’ai pas voulu dire à Alassane, mais je l’ai dit à Ibrahim. Ahmed avait mis la pression sur le président pour qu’il reçoive Roch mais le président à refusé » 

L’interlocuteur (Bassolé) repond en disant  Pour la solidarité fraternelle, c’est pas un exemple reluisant hein

L’homme identifié comme Guillaume Soro poursuit: J’ai laissé respirer Dienderé je suis rentrer dans la base. Tu sais quand j’étais la bas tous les soldats, venaient me voir ils étaient de ma sécurité. Je les ai pris par groupe de 10, 20 personnes pour leur parler et leur donner un peu d’argent. Et je vais continuer encore… Il faut rentrer dans la base car quand on donne de l’argent aux chefs ça ne redescend jamais à la base. Ce que je te propose, c’est qu’on regarde. D’ici 48h j’aurai eu des fonds je pourrai t’envoyer quelque chose, pour que toi aussi tu rentre dans la base… on travail comme ça, d’abord cela remontera le moral du général. Si on voit ensuite qu’il y a une opportunité on frappe, mais cette fois pour frapper qu’on le fasse de façon isolé, faut qu’on le fasse sur trois fronts.

On entend également la personne identifiée comme Bassolé, rétorquer: Oui, il faut frapper de sorte que même si l’on recule, les dégâts qu’on aura causés ne permettront pas de revenir à une situation antérieure et pour que cette transition soit obligée de s’en aller. 

Soro: « moi ce que je vois, comme je ne connais pas le rapport de force, et justement je veux que tu vois le rapport de force vu que tu es sur le terrain. Ce que je propose c »est qu’on frappe dans une ville quelque part vers le haut là bas, on récupère un commissariat ou une gendarmerie, ils peuvent pas résister, ils vont fuir.  Vu qu’on me dit que l’armée est autour de Ouagadougou, si on frappe quelque part à un bout la bas, ils voudront donc se réorganiser pour aller se battre. En ce moment là, on refrappe dans un autre endroit, ça va les paniquer et à ce moment le RSP sort. On le fait en deux temps. ceux de Po avant sur 50 Km et ceux de Ouaga sorte et frappe sur des sites, pas se disperser car l’autre coté ce sera juste pour les paniquer ».

L’homme en question dira  encore plus loin: « Pour la communication, les médias diront  un truc du genre, le Burkina s’embrase, au nord du pays la situation se dégrade et ça ne va pas…En ce moment là, Kafando va fuir. Une fois que c’est fait, on t’installe. Les gens viendront mais seront obligé de discuter avec nous. »

Puis notre homme identifié comme étant Soro Guillaume poursuivra: Voilà, donc, Est ce que tu as quelqu’un par qui je vais faire passer les moyens (l’argent). 

Djibril Bassolé lui répond: Oui, absolument, je vais t’envoyer par SMS deux contactes téléphoniques, il suffira que tu leur dise comment faire, même s’ils doivent se déplacer, il le feront. 

Un peu plus loin Guillaume Soro dira à son interlocuteur. Quand on finira tout ça, tu devras accepter que je règle le cas de deux personnes. Salif Diallo et un certain Sy, non je ne peux pas laisser ça. Non Bassolé Faut que je règle leur cas. Ces gens là ne peuvent pas être en vie et vous serez tranquille. Il faut régler leur cas, sinon le Burkina ne sera jamais tranquille. Regardes chez nous , penses tu qu’on aurait pu faire ce qu’on fait aujourd’hui si Tagro et IB étaient encore en vie? 

Voici un appercu de cette conversation qui s’étend sur 16 min environ et qui  en dit très long et très long sur la mort de Tagro, de Ibrahim Coulibaly dit « IB », et sur le putsch du 17 septembre au Burkina faso

Nous vous donnons l’occasion d’écouter la conversation en audio au lien ci-dessous:

Lien de l’audio

https://m.soundcloud.com/kouamouo/coup-detat-du-rsp-les-ecoutes-audio-qui-accusent-soro-et-bassole-fuites?utm_source=soundcloud&utm_campaign=share&utm_medium=facebook

Hippolyte YEO

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