Pierre N’Kuruziza, le président Burundais se rend ce jeudi 20 juillet en Tanzanie. C’est sa première sortie hors du pays, depuis 2015, et le putsch manqué.
Ce jeudi 20 juillet, le chef de l’Etat burundais, Pierre Nkurunziza s’est rendu en Tanzanie, pays voisin du Burundi. Cette visite est la première du président burundais hors du pays depuis le putsch manqué de 2015. L’annonce a été faite par son porte-parole, Jean Claude Karerwa Ndenzako.
Par cette visite, a indiqué le porte-parole, le président burundais vise le renforcement de la coopération avec son voisin tanzanien qui abrite des dizaines de milliers de réfugiés qui ont fui les violences dans leur pays.
Arrivé ce jeudi matin en Tanzanie, le président Pierre Nkurunziza a été escorté par un convoi lourdement armée. Il a atterri à Ngara (nord-ouest), à une quinzaine de kilomètres de la frontière burundaise, et a été accueilli par le président Tanzanien, John Magufuli, sur un terrain de football. En son honneur, 21 coups de canon ont été tirés.
D’après une source diplomatique, « cette rencontre a lieu à l’initiative du président Magufuli, il a été mandaté par les pays de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) pour convaincre Nkurunziza d’accepter de participer au dialogue interburundais sans conditions », souligne l’AFP.
En mai 2015, alors que le président Pierre Nkurunziza participait à un sommet en Tanzanie, des ex-alliés dans l’armée ont tenté un coup d’état. En effet, face à la tentative de Nkurunziza de briguer un troisième mandat, des manifestations, parfois violemment réprimées, avaient éclaté dans le pays.
Depuis, s’en sont suivies des violences dans le pays qui ont fait des centaines de morts selon l’ONU et les défenseurs des droits de l’homme qui accusent les forces de sécurité Burundaises d’exercer de graves violations des droits, y compris les meurtres et les disparitions.
Bujumbura, de son côté a toujours rejeté ces allégations, les mettant sur le compte de ses opposants exilés et des puissances occidentales.
Pierre Nkurunziza n’avait plus quitté son pays depuis cette période trouble qui a poussé à l’exil plus de 400.000 Burundais.