Côte d’Ivoire: Les propos d’Alassane Ouattara créent une polémique
En France où il a pris part à la commémoration du centenaire de l’armistice, Alassane Ouattara s’est entretenu avec son homologue Français, Emmanuel Macron. Lors de cet entretien qui aura duré moins d’une heure d’horloge, le président Ivoirien est revenu sur la situation politique en Côte d’Ivoire.
« Il n’y a pas de crispation en Côte d’Ivoire. Le RHDP a gagné 125 sièges sur 201″, faisant allusion aux élections municipales et régionales, a déclaré Alassane Ouattara.
« Il y a des personnes quand elles gagnent, tout va bien, mais quand elles perdent, rien ne va plus », a t-il lancé comme pique à ses adversaires.
Alassane Ouattara qui abordait ainsi le principal sujet de l’actualité politique en Côte d’Ivoire depuis plus d’un mois et demi, n’est semble t-il pas allé de main morte.
Les élections municipales du 13 octobre dernier ont été émaillées de violences et suivies de contestations tant administratives que populaires.
Des candidats, notamment du PDCI, et leurs militants disent avoir été spoliés d’une victoire sans ambages, finalement attribuée à des candidats du Rassemblement des Houphouetistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP).
La commune de Grand Bassam, 40 km au sud-est d’Abidjan, et la manifestation palpable des tensions nées de la proclamation des résultats des élections municipales et régionales.
Si Alassane Ouattara reconnait les perturbations lors de ce scrutin dans certaines localités du pays, il ne partage pas les interprétations qui en sont faites. « celà se passe en France, comme partout ailleurs », parlant des difficultés constatées dans « quelques communes »
La polémique
Pour certains observateurs, ces propos du Chef de l’Etat Ivoirien laissent entrevoir un doute sur la crédibilité de ces élections.
«Comment le numéro 1 Ivoirien peut attribuer 125 sièges pour son parti, alors même que de nombreux dossiers de contestation attendent de connaître leurs verdicts au niveau de la chambre administrative de la Cour Suprême, le dernier recours dans ce scrutin.
« C’est la preuve qu’on ne peut rien espérer de la décision de la Cour Suprême. Elle n’aura pas le cran nécessaire pour retirer au RHDP une victoire déjà proclamée par la Commission Électorale Indépendante (CEI) », a confié à Afrikmag, Eric M, doctorant en sciences politiques à Abidjan.
Hartman N’CHO
Afrikmag