La procureure de la Cour pénale internationale (CPI), Fatou Bensouda, a récemment annoncé, l’ouverture très prochaine d’un examen préliminaire sur la crise post-électorale au Gabon, pays divisé par des violences post-électorales, qui ont engendré des morts et des arrestations par centaines.
« Mon bureau procédera à un examen préliminaire de la situation afin de déterminer si les critères imposés pour l’ouverture d’une enquête sont réunis », a annoncé, dans un communiqué, Fatou Bensouda.
Le gouvernement de la République gabonaise lui a demandé le 21 septembre de bien vouloir ouvrir sans délai une enquête, faisant part de faits relevant de l’incitation à commettre le crime de génocide et de crimes contre l’humanité qu’il attribue aux militants favorables au candidat d’opposition Jean Ping.
Dans sa requête adressée au bureau de la procureure signée par la ministre de la Justice Denise Mekamne Edzidzie, la République gabonaise souligne que les propos tenus par Monsieur Jean Ping à l’occasion d’un meeting constituent une incitation au crime de génocide, évoquant une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux où le candidat disait vouloir se débarrasser des cafards.
L’examen préliminaire permet de déterminer, en toute connaissance de cause, s’il existe ou non une base raisonnable pour ouvrir une enquête, a précisé Mme Bensouda, c’est-à-dire si elle a compétence pour enquêter, si l’affaire est recevable ou si la situation ressort de sa juridiction, notamment.
Des examens préliminaires ont pour l’instant été ouverts en Afghanistan, en Colombie, en Guinée, en Irak, au Nigeria, en Palestine, en Ukraine et récemment au Burundi.