Procès de Simone Gbagbo : les avocats de la défense, seront absents lundi. Les raisons
Les avocats commis d’office pour défendre Mme Simone Gbagbo ont adressé une demande à la Cour d’assise dans le but de retrouver les 10 000 pièces manquantes » relativement au procès dans lequel est impliquée l’ex Première dame.
C’était ce vendredi à la Cour d’assise. Les avocats de Simone Gbagbo ont dénoncé le « caractère expéditif » du procès.
L’un des trois avocats commis d’office pour défendre l’épouse de Laurent Gbagbo, Georges Vierra, l’a confié à la presse.
« La Cour d’assise a le devoir de retrouver les 10 000 pièces manquantes », a-t-il indiqué face aux journalistes.
Me Claude Maintenon n’a pas donné de version contraire. Il s’est inscrit dans la même logique que son collègue. Il s’est insurgé contre les arguments avancés par le Procureur général, Aly Yéo.
« Tout citoyen doit être animé d’un sentiment d’insécurité psychologique (…) Les droits de la défense ne sont pas la faveur d’un magistrat mais émane de la loi, de la constitution ivoirienne », a lancé l’ancien bâtonnier ivoirien.
Me Claude Maintenon a tenu à expliquer que c’est une « hérésie » que de croire qu’on « peut se passer des avocats commis d’office car l’accusée ne comparait pas ».
S’exprimant sur la reprise du procès la semaine prochaine, précisément le lundi, Me Maintenon a déclaré « qu’apparemment le vin est tiré ».
« Nous n’avons pas reçu les pièces, nous n’avons pas obtenu que le débat revienne. On n’a plus rien à faire là-bas », a-t-il cru bon de clarifier.
Me Amani Kouamé estime qu’étant donné que les conditions ne sont pas réunies, ils laissent la liberté à la Cour de faire ce qu’elle veut.
« La Cour s’est présentée dans une composition inédite le 10 janvier 2017 (un magistrat a été muté et remplacé par un autre, ndlr) (…) 7 mois après le début du procès ».
Simone Gbagbo est jugée pour sa responsabilité présumée dans la tuerie des femmes d’Abobo lors de la crise post électorale de 2010.