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La presse camerounaise menace le sélectionneur des Lions indomptables

On connaît des entraîneurs français qui passent de mauvais quart d’heures lors des conférences de presse durant des CAN. Celle des Camerounais, ce mardi, valait ainsi beaucoup plus par ses questions que par ses réponses.

D’ailleurs quelles questions ? Plutôt des attaques directes et irrespectueuses envers le sélectionneur Volker Finke, coupable de ne pas faire jouer Clinton Njié. Le joueur lyonnais est devenu le chouchou numéro 1 du pays. Il est reproché à l’entraîneur de laisser L’attaquant sur le banc à cause d’une altercation qu’il aurait eue avec Stéphane Mbia, présent, lui aussi, en tant que capitaine présent dans la salle. L’ancien Marseillais n’a donc pas échappé au règlement de compte.

Première question pour Finke :

«Vous acceptez tout ce que votre capitaine vous demande ?»

Sous-entendu : Mbia lui a demandé de zapper Njie. Réponse de l’Allemand :

«C’est une question bizarre, c’est moi qui décide…»

A Mbia de passer à l’interrogatoire. Il répond à côté, se montre surpris par ce déballage. «Vous n’avez pas répondu», s’irrite alors un confrère. «Mais il n’y a rien», assure Mbia, un air rigolard. Voici la suite du scenario relaté par nos confrères français.

 

«Vous savez que le peuple camerounais vous déteste.» Finke s’emporte, rappelle ses vérités.

«Faut pas bavarder ! C’est moi qui fais l’équipe, vous faites beaucoup de bruit dans vos papiers mais je ne fais pas un vote pour savoir qui joue. J’ai préféré Salli et Moukandjo qui ont fait des très bons matches. C’est tout. Je travaille tous les jours avec les joueurs, je crois que je les connais.» Puis plus positif. «Et je crois que nous allons nous qualifier !»

Un journaliste insiste, demande au capitaine : «Le problème, ce n’est pas Mbia ?» Ce dernier sourit. «Non, je ne crois pas. Vous dites ça alors qu’on est très sereins dans la tanière, ça se passe bien.»

On a échappé au pire ? Non pas encore… Le micro revient sur la gauche. Un confrère se lâche.

«Vous savez que le peuple camerounais vous déteste. Si vous perdez, vous démissionnerez ou vous attendez qu’on vous chasse ?» Finke regarde, atterré. «Je me concentre sur le match…» Un match qui pourrait donner lieu à une conférence de presse épicée…

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