A 48 heures du meeting de l’opposition ivoirienne contre la candidature du président Alassane Ouattara, les Etats-Unis ont alerté le pouvoir ivoirien et son opposition sur les standards démocratiques chers aux grandes démocraties : Le droit de se réunir pacifiquement et la liberté d’expression. Les menaces contre les opposants seront donc scrutées particulièrement par le département d’Etat américain.
Dans une déclaration publiée par le Département d’Etat américain, les Etats-Unis disent surveiller de près tous les acteurs de la crise politique ivoirienne. S’ils se disent » déterminés à soutenir des élections libres, équitables et inclusives « , les Américains ont insisté sur le fait que » la conduite des élections est importante non seulement pour les Africains, mais aussi pour les défenseurs de la démocratie dans le monde « .
Invitant les différents acteurs à « participer pacifiquement au processus démocratique », le Département d’Etat a mis en garde : »la répression et l’intimidation n’ont pas leur place dans les démocratie « .
En effet, pour le Département d’Etat américain « le droit de réunion pacifique et la liberté d’expression et d’association sont au cœur d’une démocratie qui fonctionne ». De plus, les Etats-Unis rappellent que « le respect de ces normes et de l’Etat de droit permet à tous les citoyens d’engager un dialogue politique « .
Ce dialogue politique , a poursuivi le Département d’Etat, permet à tous les citoyens dans leur diversité de « soutenir leur choix de candidats, de partis et de plateformes ».
Aussi, à tous les contrevenants à ces normes démocratiques énoncées, et particulièrement ceux qui importeraient la violence en cette période électorale, les Etats-Unis promettent des sanctions ciblées, notamment « les restrictions de visa pour les responsables des violences liées aux élections ».