Quand l’argent parle, la vérité se tait. C’est ce que semblent confirmer les médias au Sénégal, en faisant la propagande des politiciens. A la quête de l’information, censée être juste, vraie, vérifiée mais aussi objective, on se rend vite compte que certains médias mettent en avant l’aspect fiduciaire avant de prendre en considération le droit du citoyen, celui d’être informé.
Extravagante instrumentalisation des médias
Faire la promotion des politiques sénégalais, certains médias ne s’en cachent même plus. Entre ceux qui vulgarisent aveuglément les promesses des plus offrants et ceux qui tirent sur eux, on se demande bien qui est l’ange et qui est le démon. Sur certains sites d’information, on voit souvent des publi-reportages montrant un tel déclarer son soutien à un homme politique, ou encore d’autres politiciens qui manifestent leur engagement aux populations. Après tout, il faut payer pour se faire entendre. Et qu’en est-il de ceux-là qui n’ont pas les moyens de cette propagande ? Ils sont tout bonnement condamnés à l’impopularité, encore que même s’ils font des événements politiques, les journalistes ne s’y rendent même pas.
Quand les responsables des médias entrent dans la politique
Il y a quelques semaines, un journaliste de la télévision nationale a créé un mouvement de soutien au Président de la République. Pourtant, il a continué d’exercer ses fonctions. Et qui oserait le relever de ses fonctions ?
Face à cela, Souleymane, un Sénégalais vivant au Gabon, réagit. « En regardant la télévision nationale, j’ai envie de rentrer à Dakar et d’y investir tout mon argent. Mais quand j’écoute certaines télévisions privées, je me dis qu’il y a la misère dans mon pays ». Pourtant, il s’agit du même et unique pays.
Par ailleurs, le directeur d’un média, réputé de gauche n’a pas exclu sa candidature à l’élection présidentielle. Un autre, qui est en train de faire une campagne en catimini, fait une tournée nationale pour soi-disant, initier les jeunes à l’entrepreneuriat.
Les faits sont sacrés et le commentaire est libre, a-t-on appris à l’école de journalisme. On se demande bien si cette règle est toujours d’actualité.