Dans une vidéo postée sur les réseaux ce jour, Kemi Seba, lance un appel à la jeunesse et à l’opposition ivoirienne. Alors que le climat politique reste assez tendu à quelques jours du scrutin, Kemi Seba s’est adressé à l’opposition dans une vidéo sur Facebook.
Kémi Séba, de son vrai nom Stellio (Stélio) Gilles Robert Capo Chichi, né le 9 décembre 1981 à Strasbourg, est un activiste anticolonialiste, chroniqueur politique, et essayiste franco-béninois, figure du radicalisme noir et du panafricanisme contemporain. De retour sur les Terres Ivoiriennes, l’homme n’est pas resté muet quant à la situation qui prévaut avant les élections présidentielles.
Dans sa vidéo, on peut entendre les propos qui suivent
« Que la paix soit sur vous. C’est avec honneur, gravité et compréhension des enjeux historiques que notre peuple traverse, que je m’adresse à vous tous aujourd’hui.
L’Afrique traverse aujourd’hui une crise sans précédent. Une crise en ce qui concerne la mal gouvernance, une crise en ce qui concerne la corruption, une crise en ce qui concerne le viol des constitutions, une crise en ce qui concerne le non-respect des volontés des peuples. La démocratie, normalement c’est le pouvoir du peuple. Mais en Afrique, la démocratie est égale surtout au pouvoir dans les mains d’une élite qui est dans le népotisme, qui est dans la corruption, qui est dans le mépris des classes populaires qu’ils sont censés administrer, diriger et protéger.
Je vous tiens ce discours aujourd’hui en direct d’un pays où j’étais normalement interdit d’entrer. A heure où beaucoup fuient la Côte d’Ivoire de peur d’une guerre civile, j’ai décidé de venir parce que la Côte d’Ivoire est la capitale du néocolonialisme français aujourd’hui. Je ne pas voir mon peuple souffrir et rester muet.
Et donc par conséquent, j’appelle toute la jeunesse qui se sent concernée à se mobiliser pour venir cette semaine. J’appelle toute la jeunesse ivoirienne à se mobiliser, à se tenir prêt pour une mobilisation pacifique et énergiquement.
Que tous les partis de l’opposition se tiennent prêts. Il ne s’agit pas d’un coup d’Etat, mais d’une lutte, d’une mobilisation pacifique, je dis bien pacifique. Je ferai en sorte que tous les partis de l’opposition reçoivent ce mot d’ordre pour nous nous levions comme tel un seul homme contre le néocolonialisme français. Nous ne pouvons plus accepter de vivre dans conditions. Jeunesse ivoirienne, où que vous soyez, mobilisez-vous contre les dictatures, le viol des constitutions et du néocolonialisme ».