Le président Sassou Nguesso retire les casques bleus congolais de la Centrafrique. Les raisons
Des casques bleus de nationalité congolaise opérant en Centrafrique, sont sur le point de rentrer chez eux. La décision a été prise par le gouvernement congolais. Près de 600 soldats sont accusés d’abus s3xuels et de manquement à leur devoir en Centrafrique.
Après une plainte du chef militaire de la Minusca, une mission onusienne en Centrafrique, se penchant sur le comportement du bataillon congolais, le président congolais, Sassou Nguesso a décidé de retirer ses troupes déployées pour cette mission, a rapporté un communiqué de l’ONU.
L’Organisation des Nations Unies a enquêté sur des accusations d’exploitation s3xuelle et d’abus. L’enquête pointait vers un problème systématique de commandement et de contrôle des casques bleus congolais. Dans le communiqué adressé par l’ONU, il est mentionné que « Ces problèmes ont en outre été amplifiés par des questions liées à la préparation, la discipline générale, la maintenance de l’équipement du contingent et les capacités logistiques de ces troupes ».
629 casques bleus congolais ont été déployés à Berberati, la troisième ville de la Centrafrique pour renforcer les forces de maintien de la paix de l’ONU. La décision du président congolais de rapatrier ses troupes vient d’un mémo du chef militaire de la Minusca, Balla Keita. Il estimait que le Congo devrait améliorer la qualité de ses troupes sous peine de voir ses soldats renvoyés chez eux.
Cette année, le général Bala Keita a signalé avoir déjà envoyé six lettres de blâme au commandant du contingent congolais concernant des présumées agressions s3xuelles, du trafic de carburant et un manque de discipline.
En 2016, après des accusations d’abus s3xuels qui ont fait 7 victimes dont 6 enfants, 120 soldats du même contingent avaient été rapatriés. Un contingent plus restreint de policiers congolais continuera toutefois à participer à la mission de l’ONU en Centrafrique, précise l’organisation.