Le président de la Somalie Mohamed Abdullahi Mohamed a échappé samedi dernier à la mort, après que l’hôtel Nasa-Hablod, où il devait tenir une réunion politique, ait été attaqué par le groupe terroriste Al-Shabab.
Pas moins de 27 personnes ont été tuées et plus de 30 blessés. Selon Abdiasiz Ali Ibrahim, le porte-parole du ministère de la Sécurité, cinq hommes armés ont pris d’assaut l’établissement. Trois assaillants ont été capturés vivants et deux autres se sont fait exploser après avoir été touchés par des balles, a indiqué le commandant de police Mohamed Hussein.
Le groupe islamiste al-Chebab, qui a revendiqué l’attaque dès samedi, a déclaré que l’attaque avait fait 40 morts dont trois de ses combattants.
S’adressant à Associated Press par téléphone, le capitaine Mohamed Hussein a déclaré que plus de 20 personnes, y compris des représentants du gouvernement, auraient été pris au piège alors que les forces de sécurité se battaient contre les extrémistes au dernier étage de l’hôtel. Deux des cinq assaillants ont été tués au premier étage, a déclaré Hussein.
Les autres ont lancé des grenades et coupé l’électricité du bâtiment à la tombée de la nuit. Un témoin de Reuters a entendu une forte explosion et de la fumée s’est formée sur la scène. Des sirènes d’ambulance pouvaient être entendues.
L’attaque survient deux semaines après que plus de 350 personnes ont été tuées dans un attentat à la bombe dans une rue de Mogadiscio, la pire attaque du pays. Al-Chebab cible souvent les zones à haut risque de Mogadiscio. Depuis l’explosion il y a deux semaines, le président Mohamed Abdullahi Mohamed s’est rendu dans d’autres pays d’Afrique de l’Est pour demander plus de soutien dans sa lutte contre le groupe extrémiste.
Les shebab ont juré la perte du fragile gouvernement central somalien, soutenu par la communauté internationale et par les 22.000 hommes de la force de l’Union africaine (Amisom). Ils ont été chassés de Mogadiscio en août 2011 et ont ensuite perdu l’essentiel de leurs bastions.
